La pauvreté se développe, elle fait peur, elle désespère, elle indigne.

 

 

Alors que les détenteurs de gros patrimoines, actionnaires d’entreprises aidées par l’État, ou propriétaires de grands groupes se sont enrichis de manière éhontée en 2020, l’enfer des pauvres côtoie le paradis des riches, et s’étend : notre société se fracture.

 

Licenciements, fins de contrat, petits salaires, temps partiel contraint, chômage, … aggravés par la crise sanitaire : tout concourt à  fragiliser de nombreuses familles qui risquent de sombrer dans l’indigence et la pauvreté

 

Précarité ou inconfort du logement, retards de loyer et de charges, restrictions de consommation (chauffage, alimentation, vêtements...), accès limité au crédit à l’accession à la propriété , accès aux études souvent impossible, mobilité, loisirs, culture, impossibilité pour les enfants de fonder leur propre foyer, …

Qui sont les pauvres ?

Selon le Secours Catholique, en 2019, la moitié des pauvres ont un emploi, 45% sont inactifs, (retraités, étudiants, sans emploi non-inscrits) et 5% au chômage indemnisé.

La moitié des Français craignent de basculer dans la pauvreté :  le pire paradoxe de notre société est qu’on peut cumuler emploi et pauvreté.

La pauvreté frappe en priorité les familles monoparentales les personnes seules, les ouvriers et employés, les non-diplômés, les immigrés.

Ce sont les jeunes qui sont les plus touchés : un pauvre sur deux a moins de 30 ans.

N’ayant droit ni au RSA, ni aux minimums sociaux, les 18-24 ans sont les oubliés de notre système de protection sociale.

700 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail sans réelle perspective.

Le durcissement de l’accès à l’assurance chômage va encore aggraver leur condition de vie.

Surtout de ceux qui survivaient ou payaient leurs études grâce à de petits jobs disparus pendant la pandémie, et dont certains seront contraints de retourner habiter chez leurs parents.

Il est urgent que nos gouvernants mettent un terme à leur projet de réforme des retraites, véritable trappe à pauvreté, accordent le droit au RSA aux jeunes à partir de 18 ans, un revenu minimum d’existence de 900€, tracent une limite au recours à l’intérim, arrêtent de démanteler des services publics, renoncent à la réforme de l’indemnisation du chômage.

Bref, qu’ils redonnent à tous les citoyens, et surtout à ceux qui sont les plus fragiles, la dignité que leur doit la République.

Nous appelons nos concitoyens à s’engager dans les associations de lutte contre la pauvreté .

 

C’est pourquoi nous sommes très favorables la création d’une antenne locale du Secours Populaire
nous contribuerons au mieux à ses différentes actions.