Au casino d'Enghien les affaires reprennent, mais le personnel est à nouveau en grève

« Pour justifier le plan social, ils nous disaient que les clients ne reviendraient pas, que ce ne serait jamais comme avant… On s’aperçoit que c’est faux ! » C’est devant une file ininterrompue de joueurs, attendant leur tour pour rentrer au casino, que de nombreux employés en grève du groupe Barrière, comme Michael Da Costa, délégué syndical CGT, se sont rassemblés ce samedi toute la journée.

« Il y a une hausse de 35 % de la fréquentation, si l’on compare à avant la pandémie », indique Philippe Mangin, délégué syndical FO. Bien sûr, les horaires d’ouverture restent fortement limités : le couvre-feu et la jauge maximale (700 personnes en simultané) ont une incidence importante sur l’activité. Mais les affaires semblent reprendre malgré tout. Une situation qui génère encore plus d’incompréhension chez les salariés.
« En ce moment, ils prennent des extras en restauration, alors qu’ils pourraient très bien nous demander à nous qui sommes en chômage partiel », grognent les salariés de l’hôtel du Lac.

Un valet de chambre, travaillant depuis 26 ans dans le groupe, ne décolère pas, alors que son emploi est voué à disparaître : « Ils préfèrent prendre des gens extérieurs plutôt que de faire appel à nous ! »