Lutter contre l’inflation ? Bien sûr. Mais comment ?

 

En d’autres termes, peut-on limiter la hausse des prix sans porter atteinte au marché du travail et aux salaires ?

 

Manifestement, ce n’est pas le choix que font les grandes institutions financières, la Commission européenne et le gouvernement Macron/Borne/Le Maire.

La récente déclaration de Jérôme Powell, président de la FED (Réserve fédérale des États-Unis) est édifiante :« Nous avons besoin d’une augmentation du chômage pour lutter contre l’inflation.

Et sa décision de relever son principal taux d’intérêt, le passant à 3,25% alors qu’il était à 0% en début d'année.

 

 Cette décision aura évidemment des conséquences négatives sur les taux de crédit de toutes les banques, pour la consommation comme pour l’investissement, et donc moins de prêts accordés.

Casser le crédit, c’est casser la consommation et l’investissement, c’est faire augmenter le chômage !

Faire augmenter le chômage, c’est réduire le pouvoir de négociation des salariés.

 

Tenter d’éviter que le rattrapage des prix par les-salaire vienne alimenter l’inflation à la hausse.

En espérant que la chute des débouchés accentue la concurrence entre les entreprises et les conduisent dans une sorte de guerre des prix dont la conséquence inéluctable sera la réduction d’effectif sou prétexte de productivité

 

C’est la vieille recette qui a été utilisée pour maîtriser l’inflation des années 80.

Par le chômage de masse, un affaiblissement des syndicats et un partage de la valeur ajoutée de plus en plus en faveur du capital, c’est-à-dire des actionnaires, plutôt que des salariés.

Cette potion amère est à la fois totalement incongrue, tant le pouvoir d’achat des ménages a déjà été mis à mal, et particulièrement anachronique, puisque chacun sait que l’inflation actuelle n’est pas due à une surchauffe du crédit à la consommation, et encore moins à une dérive salariale, contrairement à d'autres époques.

En revanche, tous les experts économiques constatent que les profits des entreprises du CAC 40 ont encore augmenté dans des proportions inconnues jusqu’ici.

Non seulement elles ne semblent pas souffrir de l’inflation mais, bien au contraire, il est évident qu’elles en profitent de plusieurs manière, et notamment en spéculant sur les prix de l’énergie et des ressources alimentaires.

Quant à la valse des étiquettes dans les grandes surfaces commerciales, elle est sans commune mesure avec la part des matières premières dans la composition des produits mis en vente.

Pour lutter contre l’inflation sans risquer la récession économique, et surtout sans appauvrir encore plus la population, il faut mettre en œuvre d’autres solutions  :

   - bloquer les prix (et même les baisser)

   - geler les loyers (et les charges)

   - augmenter les salaires (te surtout le SMIC à 1500€ net)

   - taxer les superprofits des grandes entreprises (et des banques)

 

Dans le domaine de l’énergie, qui est devenu un poste de dépense majeur pour les ménages, il est possible de baisser les prix immédiatement en baissant les taxes prélevées par l’État et qui composent 40% du prix et en instaurant une tarification progressive selon les revenus.

A moyen terme, il faut réaliser la rénovation thermique des bâtiments et surtout créer un pôle public de l’énergie, alors que les dividendes vers aux actionnaires actuels des sociétés privées comme Engie qui nous coûtent trop cher.

 

A travers cette question, c''est d'un vrai choix de société dont qu'il est question
Ne le laissons pas aux mains des pseudo experts économiques qui ne savent que répéter les vieilles recettes nocives de la doxa de l'ultra-libéralisme