
Ce 23 septembre, des activistes climatiques ont bloqué l’entrée de l’aéroport de jets privés du Bourget au nord de Paris.
Ils dénoncent la pollution causée par ces avions des ultrariches.
Des militants enchaînés, d’autres qui déploient une banderole « Criminels climatiques » et aspergent les lieux de gouache rouge.
Une vingtaine d’activistes d’Attac France et d’Extinction Rebellion ont bloqué le terminal réservé aux jets privés, à l’aéroport du Bourget, pendant plus de 2 heures avant d'être expulsés de force par la police.
Le but de cette action : contester les déplacements en avions privés des ultrariches et dénoncer leur responsabilité dans la crise climatique qui s'est encore aggravée cet été.
Leur cible, l’aéroport du Bourget, est la première plateforme d’aviation d’affaires en Europe, avec 52 000 mouvements de jets privés en 2021.
« Comment justifier qu’en pleine urgence climatique et en pleine crise de l’énergie, les plus riches multiplient les voyages de confort en jets privés ? » s’est insurgée dans un porte-voix Annick
Coupé, porte-parole d’Attac.
Ces dernières semaines, Emmanuel Macron a annoncé « la fin de l’abondance » et le gouvernement a multiplié les injonctions de sobriété aux ménages : baisser la clim et le chauffage, couper le wifi.
Dans le même temps, comme on l'a appris, Bernard Arnault (LVMH), Vincent Bolloré, Martin Bouygues, François Pinault (Kering) ou Patrick Pouyanné (Total) n’ont cessé de voyager à bord de
leurs avions et de leurs yachts.
En France, en 2019, les émissions liées aux vols en jets privés s’élevaient à 365 630 tonnes de CO₂.
À eux seuls, les deux aéroports Paris-Le Bourget et Nice-Côte d’Azur étaient responsables de 60 % de ces émissions.
Et malheureusement, on sait déjà que la tendance est à l’accroissement du trafic.
Après une heure d’action, la police a formulé trois sommations. « Attention, nous allons faire usage de la force », a mis en garde une policière. « On ne partira pas ! Les riches
en prison ! » ont répliqué les activistes.
Les militants enchaînés à l’entrée du terminal ont été soulevés, menottés, puis placés dans les véhicules de police.
Les activistes appellent à multiplier les actions consistant à investir et bloquer les sièges des entreprises appartenant aux « ultrariches », à neutraliser les halls d’embarquement de leurs
avions, les quais d’amarrage de leurs yachts, ou encore les greens de leurs terrains de golf.