La société privée ENGIE, héritière de l’entreprise de service public GDF, ne fournira plus de gaz pour alimenter les chaudières de la résidence Mozart a Sarcelles.
Pour ne pas être en contravention avec les dispositions protégeant les résidents pendant la trêve hivernale qui débute le 1er novembre, cette décision intervient quelques jours avant cette date.
Quelle belle hypocrisie !
Prétexte : une importante dette à l’égard d’Engie de cette copropriété placée sous tutelle depuis plusieurs années.
C’est l’administrateur judiciaire en charge de sa gestion, le cabinet RéJji, qui vient de l’annoncer lui-même aux co-propriétaires, en leur demandant de transmettre la nouvelle à leurs locataires lorsqu’ils sont bailleurs
Il prétend qu’aucune négociation ne serait possible avec ENGIE compte tenu de l’augmentation du prix du gaz.
C’est un peu court comme argument !
Comble d’ironie, le même cabinet suggère aux résidents de se doter de convecteurs électriques, allant jusqu’à leur donner des conseils sur les marques supposées les plus performantes et d'envisager des achats groupés.
On leur suggère d’augmenter la puissance de leur abonnement électrique s’ils souhaitent acquérir plusieurs convecteurs tout en attirant leur attention sur les graves dangers d’utiliser des radiateurs à combustion (pétrole, butane, …), car les dispositifs d'aération par VMC sont en réalité défaillants.
On n’est pas plus prévenant, n’est-ce pas ?
Pense-t-on vraiment que l’acquisition de plusieurs convecteurs électriques par une famille est une dépense envisageable alors que l’inflation impute déjà largement les salaires, sans compter ceux
qui n'ont pas d'emploi ?
Se chauffer est pourtant une nécessité vitale à laquelle tout le monde à droit.
Face à cette menace, une action collective serait nécessaire, avec le soutien des élus locaux, d’autant plus que d’autres immeubles pourraient être également concernés à l’avenir.
En ces temps de régression économique et sociale, la résidence Mozart pourrait bien ne pas être la seule à voir supprimé son chauffage collectif à Sarcelles.