« Olê olê olê olá, Lula, Lula » : les hurlements de joie se mêlaient au célèbre refrain en soutien au candidat de la gauche brésilienne. Partout au Brésil, les partisans de Lula ont célébré sa victoire du nouveau président élu.
Partout dans le Monde, c’est un immense soulagement pour tous les défenseurs de l’environnement, de la justice sociale et de la démocratie.
Le candidat de la gauche brésilienne a été élu avec 50,9 % des suffrages contre 49,1 % pour son adversaire d’extrême droite, le président sortant Jair Bolsonaro.
L’écart est mince, le plus mince depuis la chute de la dictature militaire en 1985.
Il n’avait d’ailleurs pas cessé de se resserrer dans les dernières semaines.
À voir ces étreintes, ces embrassades et ces baisers, on oublierait presque que la journée de vote ne s’est pas déroulée sans accroc. L’élection a été perturbée par des barrages de la police fédérale routière (PRF), visant notamment les autobus publics qui permettaient aux électeurs de quartiers défavorisés, majoritairement pro-Lula, d’aller voter.
Mais on ne peut oublier qu’il a fallu plusieurs jours au président sortant pour accepter de respecter la constitution et demander à ses partisans de cesser les blocages routiers qu’ils
avaient entrepris.
Compte tenu de ce climat tendu et des gains de l’opposition dans l’élection des députés et des gouverneurs, la marge de manœuvre de Lula pour appliquer son programme écologiste et progressiste est plutôt réduite.
La vigilance s’impose tant l’extrême droite est à l’affût pour tenter de reprendre le pouvoir.
Comme par le passé, les Brésiliens auront besoin de l'expression de notre solidarité active.