A Garges-lès-Gonesse, les lycéens bloquent pacifiquement le lycée

Pour faire aboutir leurs nombreuses revendications, les lycéens du lycée Simone de Beauvoir de Garges lès Gonesse, une de villes les plus pauvres du Val d'Oise, ont engagé un mouvement pacifique de blocage de leur établissement.

Commencé avant les vacances de la Toussaint, le blocage du lycée a repris dès mardi 8 novembre après le résultat décevant de la rencontre d'une délégation de lycéens à la direction académique lundi : les cours ont du être suspendus.

 Les lycéens sont rejoints à présent par une partie de leurs professeurs.

 

Les doléances qu'ils ont répertoriées eux-mêmes évoquent du matériel dysfonctionnel, mais surtout des classes surchargées et des phénomènes récurrents de violences à l’intérieur et aux abords du lycée.

C’est un vrai et grave problème, lié notamment aux rixes sporadiques qui éclatent entre quartiers, et pour lequel ils ont l’impression que les différents "responsables" laissent faire, sans organiser de véritable médiation.

 

Il y a encore quelque temps, très peu de classes avaient un effectif supérieur à 30 élèves.

Maintenant, toutes sont dans cette situation, avec parfois jusqu'à 35 élèves ou presque.

Les demi-groupes ont disparu, à l’exception de quelques cours de filières technologiques.

 

Ils dénoncent également un manque de personnels de plus en plus grave.
Le lycée a perdu un demi-poste de CPE, l'infirmier a obtenu une mutation et n'a été remplacé que lundi dû.

Quant à la psychologue, elle n’est plus sur l’établissement.

 

Cela fait des années que les enseignants tirent la sonnette d’alarme sur la baisse des moyens, le manque de personnels et la hausse des effectifs. Le territoire est pourtant classé en zone d'éducation prioritaire.

Tous se demandent si cela a encore un sens pour le gouvernement Macron-Borne.

 

Au fond, les lycéens ne demandent rien d'autres que de pouvoir étudier dans des condition normales.
Est-ce trop demander pour des "jeunes de banlieue" dans la France du 21ème siècle ?