Zac du Val d'Ézanville : des démolitions pour un nouveau départ ?

Véritable « serpent de mer » des projets d’aménagement du secteur Ézanville Domont, notamment depuis le départ de l’enseigne Castorama annoncée en 2019, le dossier de création de la zone d'activité commerciale (ZAC) du Val d'Ézanville, qui s’étend sur 15 ha le long de l’ancienne RN1, vient d’être entériné, le 23 novembre, par le conseil communautaire de l’agglomération Plaine Vallée.
Depuis quelques jours, la démolition d'une partie des bâtiments à usage commercial qui ont été abandonnés a commencé.

Est-ce la fin d'un long parcours semé d'échecs depuis plus de 2 ans et d'annonces sans lendemain ?

La décision semble cette fois ci plus sérieusement étudiée, tant par la commune, par l'agglomération que par l’État.

 

Ainsi, c’est un budget de 22 millions d’euros qui sera consacré à l’aménagement de la Zac avec des financements de l’agglomération, de la Ville d’Ézanville, de la Région et de l’État, à travers le plan France Relance.
10 millions d’euros seraient consacrés aux acquisitions foncières, compensées par une revente des lots à aménager.
7 millions seront pris en charge par la Ville et par l’agglomération : 2 millions par Ézanville et 5 millions par Plaine-Vallée
Les millions restant seront financé par l’État, au titre du fonds pour la réhabilitation des friches industrielles (2 millions) et le reste par le département été la région.


Six hectares de terres agricoles seront conservés,  ainsi que les locaux de l’enseigne But qui, propriétaire du bâtiment, ne veut pas les abandonner.

Celui-ci serait transformé en une grande pergola végétalisée avec aménagement d’un parking.
Sept autres locaux, soit 15 000 m2, sont en cours de démolition depuis quelques jours, le lancement de la reconstruction étant envisagé en 2023.

Le programme prévisionnel de construction, encore provisoire, comprend en théorie des activités de santé et de loisirs, un pôle restauration, des commerces, et un parc d’activités dédié aux PME et PMI pour une soixantaine d’entreprises, le tout représentant environ 52 000 m2 de surface de plancher.


On peut s’étonner que les responsables publics prévoient encore des équipements commerciaux en dehors des quartiers de ville, notamment quand on connaît les difficultés actuelles des galeries marchandes des centres commerciaux , à Domont-Moisselles comme à Saint Brice.
On s’étonne également qu’il ne soit pas prévu de donner à cette zone une sorte de spécialisation.

La précédente ZAC, autour de Castorama, d'Atlas et de Fly, rassemblait des commerces liés à l’équipement de la maison, à la décoration, à l’ameublement, etc., ce qui lui conférait une identité favorisant son attractivité.


Quant aux activités de loisirs envisagées, les documents disponibles pour l’instant restent imprécis : la proposition de centre culturel intercommunal qui avait été émise en 2020 ne semble pas avoir été retenue par exemple


Dans les conditions économiques actuelles plutôt moroses, prévoir l’installation d’une soixantaine de PME-PMI et de nouveaux commerces représente un pari assez hasardeux.
La prochaine étape majeure de ce projet, dont le coût total est estimé à 22 millions d’euros, interviendra au début 2023, avec la désignation d’une société en charge de l’aménagement par le conseil communautaire Plaine Vallée.
Nous y verrons peut-être plus clair à ce moment !