Macron vient de recevoir le Premier Ministre israélien sans critiquer, même discrètement, ni son alliance gouvernementale avec les partis d’extrême droite, ni la répression brutale qui
frappe les territoires palestiniens, ni ses attaques contre la Cour suprême de son pays.
Encore moins l’autorisation qu'il vient de donner pour l'installation de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est, en contradiction avec le droit international et les multiples
déclarations de l’ONU.
Comment expliquer cette tolérance quant on connaît la propension du président français à dénoncer chaque fois qu’il le peut les atteintes aux droits de l’homme, ou les violences dont sont victimes les populations civiles ?
Chacun sait depuis longtemps que l’État hébreu et ses dirigeants bénéficient, de la part de la « communauté internationale », et tout particulièrement de la part des les
pays européens d’une certaine impunité
Mais cette situation revête aujourd’hui un caractère nouveau et dangereux pour la paix.
D’une part parce que le gouvernement israélien est dominé à présent par une alliance de la droite avec l’extrême droite fascisante, suprémaciste et anti-laïque qui s’est vu
confier des ministères importants liées à la sécurité, à la colonisation et à la défense
D’autre part parce que les décennies de répression, de crimes, de discriminations, d’expulsions et de spoliations ont enfoncées les populations palestiniennes dans un tel désespoir que la
création d’un état indépendant leur semble être devenue inaccessible
Enfin parce que la nouvelle loi fondamentale israélienne, accorde uniquement aux juifs le droit à l’autodétermination dans l’État d’Israël, réduisant les populations arabes à un statut de seconde
zone, situation qu’Amnesty international qualifie d’apartheid
Dans tout autre pays, une telle situation aurait conduit le président français à faire quelques « remontrances » diplomatiques : il ne s’en prive pas d’habitude, parfois pour des raisons mois
graves
Faudrait-il trouver l’explication de cette retenue particulière dans un « deal » géopolitique ?
Qui verrait Israël rejoindre la coalition occidentale de l’OTAN dans son soutien militaire à l’Ukraine, alors que l’État hébreu s’est montré jusqu’ici assez ouvert au
dialogue avec la Russie
Tandis que la France ne mettrait plus d’obstacles à l’engagement d’une attaque militaire préventive d’Israël contre l’Iran, suite à l’échec de la négociation sur le programme nucléaire
iranien
Deux hypothèses qui ne feraient, l’une comme l’autre, que nous entraîner encore plus vers des conflits armés mondialisés
On voit mal où serait l’intérêt de la France et des Français dans de tels enchaînements meurtriers …