les bloc-notes


Du nouveau pour les transports en commun du Val d’Oise ?

Le Grand Paris Express n’est même pas fini que les autorités de la région Ile de France viennent d’annoncer le lancement d’études de faisabilité pour la ligne 19.


Cette nouvelle ligne de métro est censée désenclaver le Val-d’Oise, ce département ayant été largement oublié des projets du nouveau métro francilien.


Cependant, ce que l’on connaît du projet fait penser que les Val d’oisiens auraient bien tort de se réjouir trop vite, tant ses caractéristiques techniques et financières sont encore floues..

 Cette nouvelle ligne vise à relier le quartier de la Défense situé à Nanterre (Hauts-de-Seine), à Roissy (Val-d’Oise).


Elle rejoindrait la ligne 17 dans le triangle de Gonesse pour atteindre ensuite Roissy. Elle permettrait de se rendre à l’aéroport en 35 minutes depuis la Défense, ou encore de relier Argenteuil à Sarcelles en 12 minutes au lieu de 33 actuellement.

 

Elle présente donc un intérêt indéniable pour les habitants de ces secteurs.
Et elle permettrait d'éviter de construire le Boulevard intercommunal du Parisis


Mais elle n’a pas encore de tracé défini.

Les schémas actuels présentent seulement un corridor a autour des villes d’Argenteuil, l’agglomération de Plaine-Vallée et le secteur Sarcelles - Gonesse.


Concrètement, la ligne ferait entre 25 et 30 km, quasiment uniquement en souterrain, et en métro automatique. Environ 650 000 habitants vivraient à moins de 2 km d’une de ces nouvelles gares, une dizaine approximativement.


La région et le Val-d’Oise ont pour l’instant financé les 6 millions d’euros nécessaires pour les études de faisabilité, études pilotées par Ile-de-France Mobilités en lien avec la Société du Grand Paris.
Le coût de la ligne 19 est estimé entre 5 à 6 milliards d’euros, mais pour le moment le soutien financier de l’État n’est pas garanti.

Autant dire que rien n'assure que ce projet voie vraiment le jour !
Pourquoi n'a-t-il pas été pris en compte dans le cadre du Grand Paris Express ?


Reporter l’âge de la retraite augmente le chômage des seniors

Selon une étude de l’organisme chargé de l’assurance-chômage, l’UNEDIC, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entraîné entre 2010 et 2022 une hausse de 100 000 allocataires de plus de 60 ans.
Quel qu’il soit l’âge de départ à la retraite, on observe un pic des ruptures conventionnelles du contrat de travail trois ans avant, parce que c’est cette durée qui correspond à la celle de l’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les salariés de plus de 55 ans.

 L’UNEDIC observe en 2021 une nette hausse à 59 ans de ces ruptures « d’un commun accord », qui donnent droit au chômage, depuis que l’âge légal de départ à la retraite est fixé 62 ans, les plus de 55 ans pouvant être indemnisés pendant trois ans.
Alors que 17 % des ouvertures de droit au chômage à l’âge de 56 ans le sont à la suite d’une rupture conventionnelle, ce chiffre grimpe à 25 % à 59 ans, taux  le plus élevé pour les ruptures


En 2010, alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.
Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance-chômage, qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale à  vingt-sept mois au lieu de trente-six pour les plus de 55 ans.


Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entraîné entre 2010 et 2022 une hausse de 100 000 du nombre d’allocataires de plus de 60 ans.
Parmi ces indemnisés supplémentaires, 65 000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20 000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.
Une disposition permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. En 2022, sur les 72 000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21 000 étaient bénéficiaires de ce dispositif.


La Cour des comptes quant à elle, a analysé les conséquences de la réforme de 2010 qui a décalé l’âge de départ de deux ans, de 60 à 62 ans.
Elle énonce un risque important de « trappe à pauvreté » pour les seniors de 60 ans et plus .
Et elle table, en conséquence, sur un surplus de 120 000 personnes âgées de 60 à 64 ans parmi les bénéficiaires du RSA, de l’allocation adulte handicapé (AAH) et de l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
Pire, elle prévoit l’apparition d’une augmentation de 50 000 allocataires environ âgés de 60 à 64 ans parmi les chômeurs.
Ce qui représenterait une dépense supplémentaire de l’ordre de 710 millions d’euros par an pour les minimums sociaux et de 780 millions d’euros pour l’assurance-chômage.


Les études préalables à la réforme des retraites du gouvernement Macron ont montré qu’un nouveau décalage de deux ans de l’âge d’ouverture des droits à la retraite, de 62 à 64 ans, se traduirait par une hausse de 830 millions d’euros des dépenses de prestations de solidarité (RSA, AAH et ASS).
Les dépenses de pension d’invalidité augmenteraient quant à elles de 1,8 milliard, correspondant à 160 000 personnes supplémentaires. Le surcoût en arrêts de travail serait lui de 970 millions d’euros pour l’Assurance-maladie.


Sous prétexte de réduire le déficit de la caisse de retraite (déficit au demeurant assez hypothétique), le gouvernement va augmenter de manière importante les dépenses d’autres dispositifs sociaux, faisant porter l’effort notamment à l’assurance chômage, aux départements (pour le RSA) et aux branches "assurance maladie" et « accidents du travail » de la Sécurité sociale


Et il le sait !


Médecine libérale : activité privée, financement public

Depuis plusieurs mois, les médias relayent en chœur le grand malaise des médecins libéraux, qui expliquerait le refus massif de leurs syndicats de signer le projet de convention que la Caisse nationale d’assurance-maladie leur proposait, alors que notre pays connaît une crise médicale profonde.
La pandémie de Covid-avait mis en évidence les faiblesses de l’hôpital public, mais depuis, alors que la situation est redevenue plus normale, les ravages causés par la baisse de la démographie médicale sont de aggravés : 11 % des Français, dont 657 000 malades chroniques, n’ont pas de médecin traitant.

 Les praticiens de ville sont de moins en moins nombreux pour soigner une population qui continue à vieillir : atteints par de multiples pathologies, ces patients âgés ont besoin de plus de soins.
Mais les déserts médicaux, résultat de l’absurde numerus clausus mis en place à la demande des syndicats de médecins eux-mêmes, et qui a limité jusqu’en 2019 l’accès aux études médicales, s’étendent de plus en plus, alors qu’explosent les inégalités dans l’accès aux soins.


C’est pourquoi le refus de la nouvelle convention par la profession médicale fait craindre une nouvelle fragilisation du système particulier auxquels les Français sont attachés : la libre consultation de médecins agissant dans un cadre privé, dont le coût est pris en charge en grande partie par l’Assurance-maladie, autrement dit par l’argent public.


Pour assurer la pérennité d’un réseau médical irremplaçable, il semblait assez logique de s’attaquer à ses maux actuels par le biais d’un système d’incitation financière.
La revalorisation de 1,50 euro des consultations, portant le tarif de référence des généralistes à 26,50 euros, mais une hausse supplémentaire (permettant un tarif d’au moins 30 euros pour les généralistes) était conditionnée à la signature d’un « contrat d’engagement territorial » prévoyant l’accueil de nouveaux patients, la participation aux permanences et aux gardes du week-end.
Bien que ces propositions ne paraissent pas scandaleuses, les syndicats de médecins libéraux les ont violemment repoussées en revendiquant des augmentations plus substantielles (le doublement du tarif de la consultation de généraliste à 50 euros) et surtout non conditionnées, ainsi que de nouveaux moyens pour libérer du « temps médical ».


Les 113 000 médecins ­libéraux – dont 57 000 généralistes - semblent oublier que l’augmentation à 26,50 euros est de 6 % et qu’elle représente en moyenne 7 000 euros de plus par an, pour des généralistes dont le revenu annuel est d’environ 90 000 euros.
Leur revendication de moyens supplémentaires pour dégager du « temps médical » serait plus crédible s’ils ne refusaient pas systématiquement les solutions qui ont avancées pour les soulager comme les délégations de tâche aux « infirmiers en pratique avancée » (IPA) et à certains professionnels paramédicaux.

Au risque d’être accusés de corporatisme


La réalité du dévouement des médecins libéraux et de la lourde charge de travail qui pèse déjà sur eux n’est pas niable, et leur désarroi n’est pas contestable.
Mais l’idée d’un équilibre entre droits et devoirs des praticiens semble plutôt cohérent avec le financement public d’une activité privée, par l’Assurance-maladie, c’est-à-dire par les cotisations des patients.


Si les médecins sont inquiets, la population attend que des mesures efficaces soient enfin prises d’urgence pour assurer l’accessibilité d’un réseau médical performant à tous et sa pérennité.

L’heure n’est plus, ni à l’égoïsme catégoriel, ni à l’approche comptable des problèmes de santé.


Le maire de Saint Brice décide d’augmenter les tarifs périscolaires

La majorité municipale de Saint Brice sous Forêt vient de décider unilatéralement d’augmenter les tarifs périscolaires à compter du 1er février 2023. a

La justification officielle invoquée est qu’il n’y a pas eu de révision des tarifs depuis 2015, alors que les frais de fonctionnement ont augmenté de manière importante : hausse du point d’indice des fonctionnaires, coût des denrées alimentaires et de l’énergie, contexte économique actuel, …).

 

 Cette refonte des tarifs se base non seulement sur l’augmentation des coûts des services mais également sur la méthode de calcul du quotient familial (QF).

 

Jusqu’à présent, le QF était basé sur les revenus N-2 du foyer (hors prestations familiales) divisés par le nombre de part (une personne au foyer comptait pour une part +1 pour un couple+1,5 pour une famille monoparentale).
La nouvelle formule de calcul se base désormais sur le QFCAF, ou sur les revenus N-2, en incluant toutes les prestations familiales divisés par le nombre de part au sens de la CAF.

exemple du Calcul du nombre de parts au sens de la CAF : 1 ou 2 parents et 2 enfants* = 3 parts. 1 ou 2 parents et 3 enfants* = 4 parts. 1 ou 2 parents et 4 enfants* = 4,5 parts.
Au-delà du 4ème enfant, ajouter 0,5 part par enfant*


Le nombre de tranches a été également revu à la baisse passant de 10 tranches à 6 tranches.


Le résultat est que, pour la majorité des familles, on constate une augmentation allant de 25% à plus de 100%.
Là où le bât blesse également, c’est sur l’absence de communication de la municipalité à destination des parents.
Au vu des nombreux messages sur les réseaux sociaux, les personnes s’insurgent d’avoir été averti par simple mail le 26 janvier 2023, les parents d’élèves disent avoir été reçus en novembre dernier et avoir été informé qu’une augmentation était prévue mais rien n’avait encore été chiffré.
A la demande des parents d’élèves, le Maire a organisé une réunion pour tenter d’apaiser les choses, le 11 février dernier. Mais il a annoncé « qu’il ne reviendrait pas sur sa décision, bien que quelques ajustements à la marge soient envisagés » sans dire lesquels.
Avec le prétexte méprisant que le tarif le plus bas avant la refonte du barème était équivalant au prix d’une demi-baguette de pain !


Une pétition « Parents en colère » est en cours de diffusion sur les réseaux sociaux.
Un article de la gazette Val d’Oise a été publié sur ce sujet le 15 février dernier :
https://actu.fr/ile-de-france/saint-brice-sous-foret_95539/les-parents-d-eleves-contre-la-hausse-des-tarifs-a-saint-brice-sous-foret_57416296.html?


A l’heure où les foyers sont déjà fortement mis à l’épreuve par l’inflation, nous ne pouvons que contester fortement ce choix politique : faire peser le poids de l'inflation sur les habitants de la commune.

 

Ce choix manifeste que le maire de Saint Brice, à l’image de son mentor le président Macron, n’a aucun regard bienveillant sur la situation déjà extrêmement précaire de certaines familles alors que, pour certains enfants, le repas pris à l’école est seul repas équilibré de la journée et l’encadrement à l’étude pour faire ses devoirs est indispensable.

Quant aux groupes d’opposition au conseil municipal, l’un a voté contre l’augmentation (Tous, unis pour une nouvelle énergie à St Brice sous Foret) et l’autre s’est abstenu (Saint-Brice Unie).
Cherchez l’erreur….


Droit de grève : la France épinglée par Conseil de l’Europe

Dans une décision rendue publique le 14 février, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) considère que la France enfreint la Charte sociale européenne en matière de droit de grève des fonctionnaires d’État.
Cette instance, rattachée au Conseil de l’Europe, avait été saisie par la CGT sur les modalités de retenue sur salaire à laquelle sont soumis les agents de la fonction publique d’État en grève.

 

 

En France, les agents de la fonction publique sont en effet privés d’un trentième de leur rémunération par jour de grève, même s’ils ne font grève qu’une heure ou une demi-journée : c’est ce qu’on appelle « la règle du trentième indivisible ».

 

 

Les salariés grévistes du secteur privé, en revanche, ne sont soumis qu’à une retenue sur salaire proportionnelle à la durée de leur interruption de travail.
Les agents de la fonction publique territoriale (2 millions d’agents) et ceux de la fonction hospitalière (1,2 millions) ne sont pas non plus soumis à cette règle.

 

 

Le CEDS vient de donner raison à la CGT en déclarant que cette règle constitue, de fait, une restriction du droit fondamental qu’est le droit de grève.

 

Il relève par ailleurs l’absence de justification objective et raisonnable à la différence de traitement entre les 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’État et ceux des versants territorial et hospitalier.

 

 

La règle du trentième indivisible entraîne ainsi, selon le CEDS, une retenue disproportionnée sur le salaire des grévistes et elle revêt donc un caractère punitif.

 

 

Cette décision est d’autant plus importante qu’en France, le droit de grève est un droit garanti par la Constitution.

 

Même si elle n’a pas de caractère contraignant dans le droit français, celle constitue un sérieux point d’appui pour obtenir l’abrogation de cette mesure injuste et anticonstitutionnelle.

 

 

Nul doute que les organisation syndicales sauront s’en emparer rapidement pour que l’État, en tant qu’employeur public, ainsi que les juridictions concernées, appliquent les recommandations du CEDS, pour la protection effective des droits sociaux des fonctionnaires.

 


Mais pourquoi Macron ménage-t-il autant Netanyahou ?

Macron vient de recevoir le Premier Ministre israélien sans critiquer, même discrètement, ni son alliance gouvernementale avec les partis d’extrême droite, ni la répression brutale qui frappe les territoires palestiniens, ni ses attaques contre la Cour suprême de son pays.
Encore moins l’autorisation qu'il vient de donner pour l'installation de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est, en contradiction avec le droit international et les multiples déclarations de l’ONU.

Comment expliquer cette tolérance quant on connaît la propension du président français à dénoncer chaque fois qu’il le peut les atteintes aux droits de l’homme, ou les violences dont sont victimes les populations civiles ?


Chacun sait depuis longtemps que l’État hébreu et ses dirigeants bénéficient, de la part de la « communauté internationale », et tout particulièrement de la part des les pays européens d’une certaine impunité
Mais cette situation revête aujourd’hui un caractère nouveau et dangereux pour la paix.


D’une part parce que le gouvernement israélien est dominé à présent par une alliance de la droite avec l’extrême droite fascisante, suprémaciste et anti-laïque qui s’est vu confier des ministères importants liées à la sécurité, à la colonisation et à la défense
D’autre part parce que les décennies de répression, de crimes, de discriminations, d’expulsions et de spoliations ont enfoncées les populations palestiniennes dans un tel désespoir que la création d’un état indépendant leur semble être devenue inaccessible
Enfin parce que la nouvelle loi fondamentale israélienne, accorde uniquement aux juifs le droit à l’autodétermination dans l’État d’Israël, réduisant les populations arabes à un statut de seconde zone, situation qu’Amnesty international qualifie d’apartheid


Dans tout autre pays, une telle situation aurait conduit le président français à faire quelques « remontrances » diplomatiques : il ne s’en prive pas d’habitude, parfois pour des raisons mois graves


Faudrait-il trouver l’explication de cette retenue particulière dans un « deal » géopolitique ?


Qui verrait Israël rejoindre la coalition occidentale de l’OTAN dans son soutien militaire à l’Ukraine, alors que l’État hébreu s’est montré jusqu’ici assez ouvert au dialogue avec la Russie
Tandis que la France ne mettrait plus d’obstacles à l’engagement d’une attaque militaire préventive d’Israël contre l’Iran, suite à l’échec de la négociation sur le programme nucléaire iranien


Deux hypothèses qui ne feraient, l’une comme l’autre, que nous entraîner encore plus vers des conflits armés mondialisés
On voit mal où serait l’intérêt de la France et des Français dans de tels enchaînements meurtriers …


A Ezanville, on va bientôt redécouvrir le Petit Rosne

Le Petit Rosne, cette petite rivière qui traverse, entre autres, la commune d’Ezanville, a été très malmené par l’urbanisation des dernières décennies. Ce cours d’eau a été largement bétonné, voire enterré sur une grande partie de son parcours, et il a progressivement disparu du paysage.
Le SIAH (Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique du Croult et du Petit Rosne) a entrepris depuis plusieurs mois à Ezanville une importante opération de restauration de la rivière à l’air libre.

L’artificialisation des rivières pose en effet de nombreux problèmes : risques d’inondation et perte de qualité écologique. A tel point que partout en France depuis quelque temps, des opérations de « renaturation », voient le jour avec succès.
En outre, les canicules récurrentes incitent les pouvoirs publics à créer des îlots de fraîcheur en ville : les cours d’eau y ont évidemment leur rôle à jouer
De tels projets de restauration de rivière ont déjà été menés par le SIAH, il y a quelques années, sur le même cours d’eau dans sa traversée du centre historique de Sarcelles.

Cet espace, largement plébiscités par les riverains, contribue quotidiennement à une meilleure qualité du cadre de vie tout en répondant aux problématiques hydrauliques (réduction du risque inondations) et écologiques.


Le tronçon concerné à Ezanville est situé le long du complexe sportif, long de 220m.

Il sera doté d’un tracé sinueux et de berges aménagées. L’actuelle petite mare sera réaménagée en zone humide directement connectée à la rivière. L’ensemble sera compatible avec la présence d’une flore et d’une faune diversifiées et pourra donc être considéré comme un écosystème à part entière.
Le projet préservera les possibilités de circulations douces pour les promeneurs dans la continuité du chemin déjà existant qui longe les deux bassins de retenue et file à travers la plaine agricole à l’aval.

De même, les infrastructures existantes seront conservées, comme les places de stationnement par exemple.

Finalement, il s’agit de permettre à ce cours d’eau de s’épanouir à ciel ouvert tout en offrant aux promeneurs un espace naturel de bien-être et de fraîcheur.
Les travaux ont commencé en septembre 2022  Les grosses opérations d’excavation sont terminées ainsi que le nouveau tracé du Petit Rosne que l’on aperçoit sur la vue aérienne ci-dessus.


En attendant la finalisation de son lit, l’eau du Petit Rosne emprunte toujours l’ancienne canalisation. Toutefois, le canal de jonction entre le cours d’eau et son nouveau lit a déjà été mis en place.

C’est par ce biais que le Petit Rosne prendra possession de son nouveau lit à l’issue des travaux. L’ancienne canalisation continuera de jouer un rôle de récupération des eaux pluviales.
La fin des travaux reste prévue pour le printemps prochain.


La police de Macron réprime les lycéens qui refusent sa réforme

N’en déplaise soutiens de Macron, la jeunesse se sent pleinement concernée par la réforme des retraites.
Elle participe au mouvement national actuel en bloquant des établissements scolaires. Plusieurs lycées franciliens étaient ainsi mobilisés dès ce lundi en prévision de la manifestation du 31 janvier.
C’est le cas au lycée Racine , dans le 17ème arrondissement, où élèves et profs protestent ensemble : la police, arrivée sur place rapidement, a gazé les élèves.

Des blocages ont eu lieu également au lycée Lamartine près de la gare du Nord, au lycée Lavoisier dans le quartier Latin, mais également dans des villes populaires de la banlieue : au lycée Jacques Brel de la Courneuve, au lycée Jean Macé à Vitry-sur-Seine, etc.
Dans ce lycée, ce sont plus de 100 lycéens qui étaient rassemblés, trop nombreux pour que la police puisse les  évacuer.


Les revendications portaient évidemment pour le retrait de la réforme des retraites, mais aussi pour la suppression de Parcoursup.


Face à la mobilisation des jeunes, l’État a répondu par la répression policière.

Les policiers ont en effet tenté de casser les blocages en dégageant les poubelles devant le lycée Racine. Sur la vidéo qui circule en ligne, on y voit également une policière gazer un jeune dans les yeux.

 

La mobilisation des lycéens contre la réforme des retraites n’est évidemment pas encore massive.
Mais ces blocus la veille d’une grande journée de mobilisation montrent que la jeunesse se prépare à y participer largement, comme elle l’a déjà fait le 21 janvier.

 

Le gouvernement et le patronat ont peur que les jeunes entrent massivement dans le mouvement et viennent renforcer par leur radicalité les journées de mobilisation organisées par l’intersyndicale.
D’autant plus que les étudiants ne seront certainement pas en reste.


Chacun a bien en tête en effet comment, à plusieurs reprises dans le passé, la mobilisation des jeunes, lycéens, étudiants, salariés, précaires, chômeurs, … a pu faire échouer des réformes antisociales.


Une première méga-bassine autorisée dans le Val d'Oise ?

Une immense retenue d’eau a été créée par un agriculteur de Banthelu, petit village du Val-d’Oise, sans aucun permis d’aménagement.

Si le forage n’est pas encore actif, le projet suscite une levée de boucliers.
Habitants et associations entendent dénoncer cet aménagement et exigent que l’eau soit gérée comme un bien commun.
Un premier rassemblement de protestation est prévu samedi 28 janvier à 14h.

Cette bassine n’est pas aussi grande que celles qui font polémique dans les Deux-Sèvres et notamment à Sainte-Soline.
Mais, dans ce petit village de 150 habitants, on ne voit qu’elle au milieu des champs et en bordure des habitations.
Un trou de 125 mètres de long et de 50 mètres de large, l’équivalent de cinq piscines olympiques,, dimensionné pour pouvoir stocker 25 000 m3 d’eau.


Première bassine creusée en Île de France, elle dénature totalement le paysage avec ses grandes bâches en plastique noir, au milieu du décor bucolique du parc naturel régional du Vexin.


C’est en rentrant de leurs vacances d’été que la plupart des habitants du village ont découvert ce gigantesque trou. En septembre, les travaux étaient finis, sans que personne n'ait pu intervenir ni même s'informer.

Aucun affichage annonçant ou expliquant ces travaux, alors qu'il semble bien qu'un tel chantier nécessite des autorisations préalables, d'autant plus que le village est situé dans le parc naturel régional.dont la règlementaton e matière d'aménagement est assez précise et contrôlée.

 

En réalité, c’est seulement une déclaration de forage qui été déposée en préfecture

Le demandeur a été autorisé par la préfecture à prélever environ 150 000 m3 par an pour remplir sa bassine, en vue d’arroser 350 hectares de cultures pour lesquelles il assure manquer d'eau après la sécheresse récente.

Mais, la bassine elle-même n’a fait l’objet d’aucune demande d’aménagement avant que soient achevés les travaux.
Le permis d'aménager une retenue d'eau n'a été finalement déposé à la mairie qu'après coup, à la mi-septembre.

Indépendamment des entorses aux règle d'urbanisme et aux atteintes au paysage, cette affaire pose surtout, à long terme, le problème de l'usage et de la gestion de l'eau.


Les ressources en eau du Val-d’Oise sont médiocres en quantité et qualité après la sécheresse,
Le réchauffement de la planète va accentuer le manque d’eau, il ne faut pas laisser faire n’importe quoi par n’importe qui sous peine de créer des problèmes insurmontables pour tout le monde.

 

Alors que de notoriété publique les nappes d’eau souterraines sont trop basses, le Préfet continue à autoriser des forages à 80 ou 100 mètres de profondeur pour des usages agricoles, mais, l’eau potable n’est puisée qu’à 40 mètres : comprenne qui pourra …
Les bassines ne sont pas du tout une solution pour lutter contre le réchauffement climatique : elles vident les nappes et induisent une grosse perte d’eau via l’évaporation.
Leur existence constitue une aberration écologique et agricole, puisqu’elles induisent une forte artificialisation des sols en enlevant une épaisseur de terre fertile du dessus pour étendre une bâche en plastique.
Par ailleurs, cet accaparement de l’eau par un seul agriculteur en elle lèse plusieurs autres qi se voient ainsi privés d’une ressource qui leur est au moins autant indispensable


En résumé, une telle initiative ne peut que générer des conflits de tout sorte sans apporter de solution.
Il est de la responsabilité des autorités publiques d’y mettre fin et d'éviter qu’elle soit reproduite ailleurs.


Pour cela, considérer enfin que l'eau est un bien commun et non une marchandise doit devenir une nécessité .


Électricité : pourquoi les prix augmentent tant pour boulangers ?

Une facture d’électricité multipliée… par dix !
Les boulangers, avec d’autres professionnels, viennent de manifester bruyamment contre l’augmentation excessive de leur facture d’électricité.
Comment expliquer ces augmentations, alors que la hausse des factures des particuliers reste relativement limitée ?
C’est incontestablement le résultat de la libéralisation du marché de l’énergie décidé par l’Union européenne, et en France, de la privatisation d’EDF et de GDF.

Des milliers d’entreprises ont reçu ces dernières semaines leur nouvelle facture d’électricité.
Comme on le sait, les particuliers ont possibilité de souscrire à une offre régulée.
Avec cette option, le prix au kWh, déterminé par l’État, est plus ou moins détaché du prix du marché, et donc très protecteur, encore plus quand les prix montent.
Il y a quelques années les entreprises pouvaient elles aussi profiter de ce tarif réglementé d’électricité (TRV).


Mais, depuis le 1er janvier 2021, le tarif réglementé a été supprimé pour les entreprises à la faveur de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence .
Le prix de l’électricité dépend alors exclusivement des décisions tarifaires des fournisseurs d’énergie, et il est donc le plus souvent orienté à la hausse.
Cependant, les entreprises employant moins de dix personnes et/ou ayant des recettes de moins de deux millions d’euros avaient la possibilité de conserver le tarif réglementé si elles le souhaitaient.

Or les artisans, les commerçants et les TPE n’ont pas saisi cette opportunité,
La plupart d’entre eux ne l’ont pas fait parce qu’ils avaient déjà abandonné la tarif réglementé : les offres alléchantes des fournisseurs d’électricité privés (comme Total énergie par exemple) les ont convaincus de rompre leur contrat antérieur avec EDF quand bien même il leur garantissait pourtant des évolutions de prix raisonnables.


Aujourd’hui ils font appel à la solidarité nationale via l’État, alors qu’ils sont avant out victimes de la pagaille consécutive à la politique énergétique de l’Europe acceptée par le gouvernement français.
Et aussi, il faut bien le dire, de leur réflexion à courte vue sur les enjeux économiques de leur activité, voire de leur adhésion aveugle aux dogmes du néolibéralisme.


L’augmentation qu’ils constatent à présent est d’autant plus excessive que ces fournisseurs d’énergie ne produisent pas d’électricité, mais l’achète à EDF que l’État a obligé de leur vendre à bas prix.
Curieuse mise en concurrence dans laquelle un des acteur doit fournir à ses concurrents le produit même sur lequel ils sont en compétition sur le marché !


Il est vraiment temps de remettre le « marché européen de l’énergie » sur le métier.


Parcours Sup : après la sélection, la privatisation de l’orientation !

On savait déjà que la complexité du dispositif Parcours Sup, l’opacité des critères de ce qu’il faut bien appeler la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et la difficulté pour la majorité des jeunes à se projeter vers un avenir professionnel incertain, généraient une grande anxiété chez les élèves et leurs parents.
Alors que s’ouvre, ce mercredi 18 janvier, la période d’inscription des vœux sur la plate-forme , de nombreuses familles, ont recours à des sociétés privées de coaching qui accompagnent les élèves dans la formulation de leurs choix d’orientation post-bac.

C'est bien sûr l’insuffisance des moyens attribués par l’État et les Régions au service public chargé de l’orientation scolaire qui est la cause principale de cette évolution.

Avec seulement un psychologue de l’Éducation nationale, chargé de l’orientation, pour 1 500 élèves, ces professionnels du service public manquent de temps.

Quant aux professeurs principaux, censés guider les élèves dans leurs choix, ils ne sont pas formés pour ça.

Il y a d'énormes besoins et insuffisamment de moyens et de compétences pour les satisfaire.

C’est ce qui a permis à des acteurs privés de se positionnés sur ce qui est devenu "un marché" en partant du postulat que les familles ont conscience que l’orientation est un métier et qu’elles sont prêtes à payer pour ça,

 

En début d’année, il est rare qu’un élève de terminale ait vraiment une idée de ce qu’il voudrait faire. Les tests de personnalité et d’orientation proposés par un coache pourront, pense-t-il, lui permettre de découvrir certaines facettes de son caractère et d’arrêter les quatre vœux (sur 10 choix possibles) qu’il va formuler.
De leur côté, ses parents se sentent démunis face à cette plate-forme. Et ils ne savent pas comment l’aider.

C’est pourquoi ils peuvent facilement être tentés de se tourner vers le coaching en orientation en pensant que c’était la meilleure solution pour leur enfant.


Mais évidemment, ce service a un coût.
En règle générale, l’accompagnement promis par ces sociétés varie entre 200 et 800 euros, et peut même grimper jusqu’à 1 000 euros pour les prestations complétées par la recherche d’un parcours d’alternance.
Les entreprises de coaching s’appuient sur des salariés indépendants venus de la psychologie et surtout de l’univers des ressources humaines.


On comprend que ce type de service n’est pas à la portée de toutes les familles et que cette évolution aggrave encore la sélection sociale à l’entrée de l’enseignement supérieur qu’a générée Parcours Sup.
En réalité, on s’aperçoit même que les élèves qui en bénéficient sont ceux qui auraient le moins besoin d’un tel accompagnement en raison de leur milieu social et de leurs bons résultats scolaires.

D’autant plus que le phénomène se développe, les sociétés de coaching s’adressant maintenant aussi aux élèves de 3ème en vue de leur orientation pour l’entrée au lycée !
A quand le coaching à la maternelle ?

En réalité, seul le service public peut favoriser l'égalité pour l'orientation entre les élèves, quelle que soit leur origine sociale.

L’Éducation nationale, les régions et les collectivités territoriales, tout particulièrement les communes avec leur services jeunesse, devraient mieux coordonner leurs interventions dans ce sens.


Après la COP15, que va devenir l’arche de Noé de Mesnil-Aubry ?

Le CAVEX (Conservatoire des animaux en voie d’extinction) abrite 250 oiseaux et mammifères, pour la plupart des espèces menacées.

 

C’est un petit joyau dissimulé derrière les hauts murs d’une propriété du XVIIIe siècle, dans ce petit village du Val-d’Oise au nord d’Ecouen.

 

Aujourd’hui, avec l’âge avancé du propriétaire, l'avenir du site est en question alors que la défense de la biodiversité vient d'être au cœur de la COP15 de Montréal.

Seuls les gazouillis et autres pépiements qui égaient la rue trahissent ces trésors cachés.

Une fois la lourde porte franchie, c’est l’émerveillement : un parc de 4 ha transformé en une véritable arche de Noé composée presque uniquement d’espèces menacées.

 

Son créateur, le docteur Quinque, est reconnu mondialement comme spécialiste de l’élevage des oiseaux sensibles : il a récemment transmis à l’association CAVEX la totalité des animaux dont il s’est rendu propriétaires tout au long de sa vie


Il a consacré à cette collection la quasi-totalité de ses honoraires de chirurgien orthopédiste, avec l’objectif de sauver de nombreuses espèces animales en voie d’extinction : notamment l’oie pygmée d’Afrique, le pigeon soyeux de Nouvelle-Calédonie, le tamarin-lion doré, et surtout le cagou, ce petit échassier de 55 cm, endémique de la Nouvelle-Calédonie qui était classé il y a encore quelques années parmi les dix espèces les plus menacées d’extinction au monde.

 

Ce petit volatile au plumage gris-bleu clair hérisse son impressionnante huppe et déploie ses ailes dès que l’on menace son territoire. Il pousse un cri, semblable à un aboiement, qui peut être entendu à 3 km en milieu découvert.


L’action du CAVEX est soutenue depuis plusieurs années par plusieurs institutions prestigieuses comme l'Unesco, l’Institut de France, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Société Nationale de Protection de la Nature, le Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), ...

Il fonctionne grâce à plusieurs bénévoles et emploie 4 soigneurs pour un budget annuel d’environ 260 000 - 270 000 €, ce qui nécessite de trouver d’autres sources de financement après le retrait du fondateur : dons, mécénats d’entreprise, parrainages d’animaux, …


L’équipe de bénévoles souhaite faire perdurer cet équipement, en investissant dans de nouvelles couveuse par exemple, en améliorant la sécurité (des tamarins-lions ont été volés en 2020), en embauchant des soigneurs supplémentaires, …
Ils envisagent également d’ouvrir le site au public et d’y adosser un volet culturel (concerts, expositions, notamment en mettant en valeur l’impressionnante collection de 300 animaux naturalisés du docteur Quinque.
C’est un joyau de la conservation animale qu’il faut pérenniser et faire briller localement.

Cela peut être un vrai atout pédagogique et de sensibilisation.
On comprendrait mal que les collectivités territoriales concernées par notre territoire (région, département, communauté d’agglomération, …) ne décident pas d’y contribuer.


Deuil : pour le passage à niveau maudit, l’urgence attendra encore !

Le passage à niveau de Deuil la Barre est connu depuis longtemps pour être le plus dangereux de France.
Il a encore été le lieu d’un grave accident il y a une dizaine de jours.
Un train se dirigeant vers Persan-Beaumont a percuté un camion-benne qui s’était retrouvé coincé sur les rails.
Miraculeusement, les conducteurs du camion et du train n’ont pas été blessés, mais ils étaient très choqués.

 Cet accident spectaculaire n’a fait aucun blessé grave. Percuté au niveau du côté droit de la cabine, le camion a fait un quasi-demi-tour sous la violence du choc.
Le chauffeur s’en est sorti miraculeusement, mais il est très choqué et a été transporté à l’hôpital par les pompiers. Le conducteur du train, sous le choc également, est indemne.

Il n’y a eu aucun blessé non plus parmi les quelque 120 passagers du train qui ont pu évacuer les rames sans difficulté.


Il semble que le chauffeur du camion-benne était à l’arrêt du côté Deuil-la-Barre devant les barrières abaissées. Lorsqu’elles se sont ouvertes après le passage d’un premier train, il s’est engagé avant de se retrouver bloqué au milieu des voies par la présence de piétons.

Il n’a pas eu le temps d’attendre que la voie soit dégagée pour avancer avant que les clignotants rouges se déclenchent à nouveau pour annoncer l’arrivée d’un nouveau train, ni se dégager lorsque les barrières se sont à nouveau abaissées.


Le train arrivait à vive allure, autour de 90 km/h, probablement, s’agissant d’un train direct pour Persan-Beaumont qui ne s’arrête pas en gare de Deuil-Montmagny. Le chauffeur a eu tout juste le temps de se préparer à l’impact dans sa cabine, à encaisser le choc qui l’a légèrement blessé au visage.

Le passage à niveau voit passer plus de 200 trains par jour et 7 000 véhicules dont deux lignes de bus.

Il est emprunté par de nombreux piétons, jusqu’à 500 personnes par heure du fait de la proximité du lycée.
Avec les voitures, les lycéens, les autobus, … c’est souvent très encombré.

 

Déjà en 1990 un camion avait été percuté par un train. C’était la même situation mais cette fois-là il y avait eu un mort ! Depuis rien n’a été fait à part des travaux pour moderniser la gare ; mais le passage à niveau reste le même.

 

Le projet de suppression de ce passage à niveau, considéré comme le plus dangereux de France, figure parmi les dix chantiers prioritaires en Île-de-France.

Depuis quinze ans, il a été le théâtre de 67 accidents, dont sept accidents de personnes ayant entraîné trois décès.
Il est prévu de créer un souterrain au niveau de l’actuel passage à niveau pour les piétons ou les vélos.

Les véhicules devront passer sous un pont-rail un peu plus loin.


La SNCF table sur un achèvement des travaux pour 2025-2026.

Mais la municipalité de Deuil, qui a longtemps tergiversé sur le positionnement de la nouvelle voie destinée aux véhicules, est plus prudente sur la date de la fin du chantier.
En raison des acquisitions foncières indispensables à la réalisation du projet (97 parcelles), avec des expropriations, voire des expulsions, elle ne pense pas que les travaux puissent débuter avant 2025 !


Hôpital de Gonesse : vers une réduction de l'accès aux soins ?

La possible fusion des trésoreries de ces deux hôpitaux du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis fait bondir élus, médecins et personnels.

Ils craignent que cette mesure soit le prélude à la fusion juridique des 2 établissements, avec de lourdes conséquences sur l’accès aux soins.
Ces deux centres hospitaliers sont déjà rassemblés depuis 2016 dans le groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Plaine de France.

La fusion des trésoreries ne peut être interprétée que comme la première étape d’une fusion juridique des deux hôpitaux, potentiellement lourde de conséquences.


Si les établissements de Saint-Denis et de Gonesse devenaient un seul et même hôpital au sens juridique, sa direction pourrait imaginer des rotations de personnels : par exemple des gardes une fois dans le 93, une fois dans le 95

… donc une offre de soins moins importante.
Ce serait totalement ingérable.

L’hôpital de Gonesse est déjà saturé, avec un gros problème de surcharge et de sous-effectifs.

 

C’est le dernier point d’accueil hospitalier public dans l’est du Val-d’Oise qui est devenu un véritable désert médical.


Il reste seulement un ou deux pédiatres pour l’est du département : ce qui a conduit à tripler le nombre de passages aux urgences pédiatriques. Certaines autres spécialités ont disparu de l’établissement, comme l’ORL.


Même si l’Agence régionale de santé (ARS) d' Ile de France se défend officiellement de vouloir fusionner les deux hôpitaux, chacun garde bien en tête l’exemple du GHT Nord Ouest Vexin - Val-d’Oise, où la pédiatrie est partie à Pontoise au détriment des patients de Beaumont.


Zac du Val d'Ézanville : des démolitions pour un nouveau départ ?

Véritable « serpent de mer » des projets d’aménagement du secteur Ézanville Domont, notamment depuis le départ de l’enseigne Castorama annoncée en 2019, le dossier de création de la zone d'activité commerciale (ZAC) du Val d'Ézanville, qui s’étend sur 15 ha le long de l’ancienne RN1, vient d’être entériné, le 23 novembre, par le conseil communautaire de l’agglomération Plaine Vallée.
Depuis quelques jours, la démolition d'une partie des bâtiments à usage commercial qui ont été abandonnés a commencé.

Est-ce la fin d'un long parcours semé d'échecs depuis plus de 2 ans et d'annonces sans lendemain ?

La décision semble cette fois ci plus sérieusement étudiée, tant par la commune, par l'agglomération que par l’État.

 

Ainsi, c’est un budget de 22 millions d’euros qui sera consacré à l’aménagement de la Zac avec des financements de l’agglomération, de la Ville d’Ézanville, de la Région et de l’État, à travers le plan France Relance.
10 millions d’euros seraient consacrés aux acquisitions foncières, compensées par une revente des lots à aménager.
7 millions seront pris en charge par la Ville et par l’agglomération : 2 millions par Ézanville et 5 millions par Plaine-Vallée
Les millions restant seront financé par l’État, au titre du fonds pour la réhabilitation des friches industrielles (2 millions) et le reste par le département été la région.


Six hectares de terres agricoles seront conservés,  ainsi que les locaux de l’enseigne But qui, propriétaire du bâtiment, ne veut pas les abandonner.

Celui-ci serait transformé en une grande pergola végétalisée avec aménagement d’un parking.
Sept autres locaux, soit 15 000 m2, sont en cours de démolition depuis quelques jours, le lancement de la reconstruction étant envisagé en 2023.

Le programme prévisionnel de construction, encore provisoire, comprend en théorie des activités de santé et de loisirs, un pôle restauration, des commerces, et un parc d’activités dédié aux PME et PMI pour une soixantaine d’entreprises, le tout représentant environ 52 000 m2 de surface de plancher.


On peut s’étonner que les responsables publics prévoient encore des équipements commerciaux en dehors des quartiers de ville, notamment quand on connaît les difficultés actuelles des galeries marchandes des centres commerciaux , à Domont-Moisselles comme à Saint Brice.
On s’étonne également qu’il ne soit pas prévu de donner à cette zone une sorte de spécialisation.

La précédente ZAC, autour de Castorama, d'Atlas et de Fly, rassemblait des commerces liés à l’équipement de la maison, à la décoration, à l’ameublement, etc., ce qui lui conférait une identité favorisant son attractivité.


Quant aux activités de loisirs envisagées, les documents disponibles pour l’instant restent imprécis : la proposition de centre culturel intercommunal qui avait été émise en 2020 ne semble pas avoir été retenue par exemple


Dans les conditions économiques actuelles plutôt moroses, prévoir l’installation d’une soixantaine de PME-PMI et de nouveaux commerces représente un pari assez hasardeux.
La prochaine étape majeure de ce projet, dont le coût total est estimé à 22 millions d’euros, interviendra au début 2023, avec la désignation d’une société en charge de l’aménagement par le conseil communautaire Plaine Vallée.
Nous y verrons peut-être plus clair à ce moment !


Officiel : le gouvernement Macron est le gouvernement des riches !

Créée après le scandale Cahuzac, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) vient, de publier le patrimoine des ministres du gouvernement.
Déjà pendant le 1er quinquennat de Macron,  on avait noté la présence de nombreux millionnaires en euros
dans ses gouvernements .
En 2022 cette situation s’est accentuée, puisque près de la moitié des ministres (20 sur 41) possèdent un patrimoine, immobilier ou en actions, supérieur à 1 million d’€, et pour certains de manière très importante.

 D’après les chiffres publiés par la HATVP, les ministres du gouvernement Borne possèdent un patrimoine moyen de 1,9 million d’euros. Ce qui les place, pour leur grande majorité, dans les 10 % des Français les plus riches.

Quinze d’entre eux possèdent une fortune supérieure à 1,5 million d’euros,et, 9 détiennent plus de 3 millions d’€.


Le membre le plus fortuné du gouvernement actuel est, de loin, Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement qui, âgé de 48 ans, détient près de 11 millions d’euros de patrimoine.
Trois de ses collègues possèdent quant à eux 5 millions d’€ et plus : Amélie Oudéa-Castera, ministre des sports (6,5 millions), Agnès Firmin Le Bodo, ministre des professions de santé (6 millions) et Roland Lescure, ministre de l’industrie (5 millions)
Quant au ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti, il ne posséderait "que" 4,5 millions, mais c’est le champion des revenus : 617 000 € annuels en moyenne.


On plaindrait presque la nouvelle ministre des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure, qui déclare un revenu annuel d’à peine 26 000 €, si on oubliait qu’elle possède 5 maisons, 2 appartements et des terres agricoles.


De fait, ce gouvernement est une gouvernement de propriétaires : 93% d’entre eux possèdent leur logement alors que c’est le cas pour 60% des ménages français.


Mais c’est aussi un gouvernement d’actionnaires : en moyenne, le montant des placements financiers des ministres correspond à environ 45% de la valeur totale de leur patrimoine.
Pour certains parmi les plus fortunés, il en constitue même l’essentiel, voire la quasi-totalité : Frank Riester (6,8 millions) Amélie Oudéa-Castera (5,5 millions), Agnès Firmin Le Bodo (5,3 millions), …
De même pour des montants inférieurs, mais néanmoins importants, par exemple Laurence Boone, ministre chargée de l’Europe (2,3 millions), Gabriel Attal, ministre des comptes publics (1,6 million)


A l’analyse de ces chiffes, on peut mieux comprendre pour quoi certaines réformes nécessaires, comme celles qui sont destinées à un nouvel équilibre entre les revenus du travail et ceux du capital  ne sont pas acceptées par ce gouvernement et que ses décisions visent toujours à favoriser le monde de la finance.

Elles seraient contraires à leurs propres intérêts.

 

Ceux qui nous gouvernent ne vivent pas la même vie que 90% d’entre nous, ils ne connaissent pas les préoccupations qui sont les nôtres ils ne peuvent pas y répondre de manière satisfaisante !


Bruxelles autorise l’interdiction des vols courts en France

La Commission européenne vient de valider la mesure française de suppression des vols intérieurs lorsqu'un trajet en train de moins de 2 h 30 est possible.

Cette mesure, qui fait partie des dispositions de la loi « Climat » votée par le parlement en 2021, avait été contestée en septembre 2021 devant la commission par les aéroports français et par certaines compagnies aériennes.
Mais la décision européenne n’est qu’en apparence une bonne nouvelle.

 

La loi "Climat" prévoit l'interdiction des "services réguliers de transport aérien public de passagers concernant toutes les liaisons aériennes à l'intérieur du territoire français dont le trajet est également assuré sur le réseau ferré national sans correspondance et par plusieurs liaisons quotidiennes d'une durée inférieure à deux heures trente"

L'objectif en est clair : la recherche d'une plus grande sobriété énergétique tenant compte non seulement de la consommation de carburants du transport aérien (rapporté notamment au nombre de voyageurs) mais aussi de son subventionnement de fait en raison de la réduction des taxes sur le kérosène par rapport aux autres carburants.

 

C'est pourquoi on a du mal à accepter que des structures comme les aéroports, la plupart du temps gérées par des entités publiques (chambre de commerce, collectivité territoriale, établissement public, ...), bénéficiant de financements publics ,ont cru bon de s'opposer frontalement, en collusion avec des compagnies aériennes privées,  à une décision de lutte contre le dérèglement climatique partagée par le Parlement et le gouvernement français.
On a encore plus de mal à accepter qu'ils aient osé en référer à une entité étrangère, probablement en s'appuyant sur leur conception ultralibérale de la liberté du commerce, bafouant la décision démocratique de la France.

Une honte !


Le comble étant que la commission européenne ait accepté d'instruire leur plainte; en considérant qu'elle aurait compétence pour autoriser ou non une mesure de cette nature prise par un des 27 membres de l'Union européenne.
Elle a mis plus d'une année à conclure l'étude approfondie du dossier qu'elle avait promis de réaliser rapidement.
Mais où va-t-on si de telles dérives se multipliaient ? Quelle conception de l'Europe en serait sous-jacente ?

 

Non moins étrange est l'apathie du gouvernement français qui a laissé faire sans protester auprès de Bruxelles.

Résultat, au lieu d'être mise en œuvre en mars 2022 comme prévu initialement, l'interdiction des vols courts ne pourra pas avoir lieu avant le début 2023.

Entre-temps, les dérèglements climatiques se sont aggravés cet été !


Gare de Garges-Sarcelles : le café restaurant associatif disparait

C’est le vendredi 25 novembre que le café-restaurant associatif connu sous le nom de 19.59, installé dans la gare RER de Garges-Sarcelles du finalement fermer ses portes après 3 ans d’existence.
L’endroit était non seulement un lieu où on pouvait trouver une nourriture d’origine locale à des prix abordables, mais aussi un lieu de rencontres et d’initiatives ouvertes sur le quartier, ainsi qu’un chantier d’insertion qui a permis à une trentaine de personnes de trouver un emploi ou une formation.

L’équipe de l’association s’est démenée tous ces derniers mois pour maintenir à flots l’activité principale de restauration en dépit de l’inflation qui a renchéri ses coûts de fabrication (pour les denrées alimentaires, le gaz et l’électricité).
Il faut la remercier chaleureusement d’avoir constamment fait l’effort de maintenir des prix accessibles pour tous, en contenant des marges pourtant déjà faibles.


Mais la chute brutale du montant des subventions provenant de l’agglomération Roissy Pays de France a totalement déséquilibré le compte d’exploitation de manière quasi irréversible.


D’autant plus que, dans le même temps, la marie de Goussainville a mis fin à la disposition gratuite des locaux occupés par l’association dans le quartier de la Grande Borne pour gérer son « incubateur culinaire ».
Ce lieu de formation et de production était essentiel pour le modèle économique du restaurant : il est fermé lui aussi.

 

Espérons que l'équipe du restaurant pourra retrouver un emploi rapidement après avoir tant œuvré pour les autres.


Quel gâchis de voir une telle activité, dont l’utilité sociale est évidente et manifestement viable, être contrainte de cesser son activité parce que les pouvoirs publics ne peuvent plus, ou ne veulent plus, la soutenir


Alors qu'il y a tant d’argent public gaspillé dans des projets inutiles et en particulier dans des versements aux caisses des grandes entreprises qui ne s’en servent que pour spéculer en bourse !


Le gouvernement Macron privilégie encore plus les plus riches

Les réformes engagées avant l’apparition du Covid-19 et celles du « quoi qu’il en coûte » ont rapporté davantage aux riches qu’aux pauvres.
C’est ce que révèle un étude de l’Insee parue le 22 novembre.
Si les mesures sociales et fiscales prises en 2020 et 2021 ont permis d’augmenter de 1,1 % en moyenne le niveau de vie des français , cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population.

De manière précise, les mesures du gouvernement ont permis d’augmenter globalement le niveau de vie des Français de 12,7 milliards d’euros sur la période 2020-2021.
En moyenne, cela représente 280 euros par personne et par an sur les deux années.

Mais pour la moitié la plus aisée, ce chiffre monte à 420 euros en moyenne, tandis qu’il ne dépasse pas 130 euros pour les catégories les moins favorisées de la population.

 

Ce constat s’explique en partie par le choix politique du gouvernement de privilégier l’outil fiscal.
Les baisses d’impôt sur le revenu et de la taxe d’habitation concernent évidemment les catégories supérieures. 
Quant aux quelques aides exceptionnelles de solidarité ou de soutien (majoration de l’allocation de rentrée scolaire, chèque énergie, par exemple), leur caractère ponctuel et non reconductible se traduit les années suivantes par une baisse de niveau de vie pour les ménages modestes.
Leur pérennisation aurait certainement été plus conforme à la justice sociale.

Les réformes dites « pérennes » de certaines prestations sociales, telles que l’augmentation du minimum vieillesse ou de l’allocation d’invalidité, ont en réalité un effet globalement nul sur le revenu disponible des ménages.
Elles ont pratiquement été annulées par la décision de sous-revaloriser certaines autres prestations, comme les allocations familiales ou les aides au logement (seulement +0,3% au lieu de + 0,9% selon la formule légale d’indexation.


Évidemment, Bruno Lemaire, le ministre de l’Économie, conteste la réalité de ce résultat en s’appuyant sur le fait que l’Insee n’a examiné que les transferts fiscaux et les prestations, sans prendre en compte les éventuelles hausses de pouvoir d’achat liés à la politique économique du gouvernement.
Peut-être, mais dans ces conditions, il faudrait alors intégrer aussi dans l’étude les hausses de revues de tous les porteurs de patrimoine (actions, obligations, biens immobiliers.
Il ne serait pas certain que le résultat en serait modifié, bien au contraire.


Quoi qu’il soit, le constat global est sans appel.
Que ce soit sous forme de colis, de paniers-repas ou d’épiceries sociales, c’est entre 3,2 millions et 3,5 millions de personnes qui ont fait appel en 2021 à l’aide alimentaire apportée par les réseaux associatifs
Ces personnes, souvent des hommes seuls ou mères seules avec enfants), font partie de la frange la plus pauvre des ménages : leur revenu ne dépasse pas 637€ mensuels, soit à peine plus du quart du niveau de vie moyen des ménages.


Certains contestent encore que Macron soit le président des riches
Ce qui est certain, c’est qu’il ne se préoccupe guère avec efficacité des pauvres !


Malgré les beaux discours, la dégradation de l’hôpital s'aggrave

Face à une inflation estimée à au moins 6% en 2023, les 4,1% de hausse du budget annoncés dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale semblent largement insuffisants.
Cette insuffisance de moyens fait craindre de nouvelles économies.

Le gouvernement ignore totalement les appels qui proviennent de toutes parts pour assurer le sauvetage de la santé.

Quand l’inflation est de 6 % et que le budget n'augmente que de 4 %, cela revient à faire 2 % d’économies, soit entre 1 et 2 milliards : ils seront imputés pour l'essentiel aux dépenses de personnel puisque celles-ci sont le premier poste de dépenses des hôpitaux (entre 58% et 65% selon les situations).

Il ne pourra donc pas y avoir d'augmentation des effectifs comme tous les acteurs de l’hôpital le demandent.


Faute d’être en nombre, les personnels soignants désertent l’hôpital public, au sein duquel ils ne trouvent plus un exercice satisfaisant. C'est particulièrement le cas pour les infirmières qui répugnent à entrer à l’hôpital à l'issue de leur formation, et encore plus à y rester après 3 ou 4 années de service

Alors que tous les gouvernements successifs ont fermé des lits pour réduire les dépenses de personnel, c'est maintenant en raison du manque de personnel que les lits restent fermés !

 

Ainsi, l’hôpital ne peut plus accueillir les épidémies hivernales attendues ou pas (comme la bronchiolite actuellement) et repousse sans cesse les soins pourtant indispensables de patients atteints de maladies chroniques.
Faute de lits, les médecins hospitaliers exercent leur activité dans des conditions dégradées et précaires : ils réalisent un tri qui ne dit pas son nom.

La crise de la pédiatrie aujourd’hui préfigure ce qui pourrait arriver demain pour l’ensemble de l’hôpital public.

 

Cette dégradation de la situation hospitalière risque d’aboutir à la disparition de pans entiers d’activités et de savoir-faire dont l’hôpital public est le seul opérateur, avec des conséquences dramatiques sur tout notre système de santé.

Il est urgent d'agir.
Dans cinq ans, il sera trop tard pour sauver notre système de santé !