Depuis plus d’un mois, le monde semble avoir basculé dans une dystopie délirante.
Malheureusement, contrairement à la prévision de Gramsci, si l’on observe les évolutions de ces dernières années, que ce soit sur le plan écologique, économique, social ou politique, ainsi que
l’extension des foyers de tensions géopolitiques et des guerres ouvertes, on peut penser qu’en réalité c’est le nouveau monde naissant qui est déjà monstrueux.
Où que l’on porte le regard, on peut constater que tous les dangers qui nous guettent reposent sur le pouvoir d’une minorité agrippée à ses privilèges qui fait feu de tout bois pour maintenir sa
domination sur ceux qu’elle opprime, en les désignant comme terroristes, surtout s’ils tentent de se libérer de cette oppression, et même en niant leur statut d’existants en tant qu’êtres
humains.
Au Proche Orient, la puissance militaire israélienne extermine, au vu et su de tous, la population civile de Gaza, et l’opinion publique mondiale se voit intimée de ne pas croire ce qu’elle
voit ("ceci n’est pas un massacre") ni de réagir en conséquence sous peine d’anathème.
Nous sommes sommés de rester spectateurs impuissants d’une tragédie morbide qui dépasse en nombre et en horreur celle de Srebrenica.
La trêve temporaire qui vient d’être annoncée et la libération d’otages peuvent réjouir, mais il demeure un sentiment de dégoût profond devant les évènements récents.
Face au meurtre de près de 15.000 innocents, aux images d’enfants agonisants qui circulent sur les réseaux sociaux, aux appels désespérés des ONG, de l’ONU, face aux manifestations massives
partout dans le monde, ni l’Union européenne ni les États-Unis n’ont envisagé la moindre action contraignante (ni même symbolique) envers Israël pour mettre fin à ce massacre.
Au contraire, après les effroyables attaques meurtrières perpétrées par le Hamas le 7 octobre, les gouvernements occidentaux ont délivré un véritable permis de tuer au gouvernement
d’Israël en lui concédant un prétendu "droit de se défendre" qui n’existe pas pour une armée d’occupation.
Pourtant, les intentions politiques du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou pour expulser tous les Palestine de leur patrie sont bien connues de tous.
Dans le même mouvement, les colons et l’armée assassinent plus intensément que jamais les civils en Cisjordanie.
Biden a tombé bas le masque en se rendant au Proche Orient à l’abri de ses porte-avions qui portent des missiles nucléaires et croisent au large de Gaza La présidente de la Commission européenne
lui a emboité le pas, suivie par le président français qi s’est empêtré dans des déclarations successives contradictoires.
Le chancelier allemand au plus fort de la boucherie a réaffirmé son soutien indéfectible au gouvernement israélien. La Suisse, dépositaire des Conventions de Genève, a refusé d’appeler à un
cessez-le feu immédiat et continue sa coopération militaire avec Israël,
Cette sidération ne serait pas complète sans les mensonges médiatiques.
Dans les médias dominants occidentaux – notamment en France –, on a relégué la novlangue d’Orwell au rang de galéjade. Des présentateurs et pseudo-journalistes déchaînés légitiment vingt-quatre
heures sur vingt-quatre les bombardements massifs ; des intervieweurs servent la soupe aux porte-parole ou laudateurs de l’armée israélienne et invectivent les invités qui auraient le malheur de
défendre un point de vue favorable aux Palestiniens
Partout le débat est totalement verrouillé et le chantage à l’antisémitisme fonctionne comme un rouleau compresseur contre toute voix discordante.
Sans aucune prise en compte de la réalité de ce qu’est le sionisme par rapport au judaïsme, et encore moins la racine de ce conflit qui dure depuis plus de 70 ans.
Il faut se rendre à l’évidence : pour nos gouvernants et médias dominants, une vie arabe ne vaut pas grand-chose ; les enfants morts de Palestine ne suscitent pas la moindre empathie, considérés
au mieux comme des dommages collatéraux (quand ce ne sont pas "des animaux", comme l’assure un ministre israélien).
Mais malgré ce matraquage de propagande, le mensonge se lézarde à mesure que s’accumulent les cadavres.
Mais cela sera-t-il suffisant pour sortir de ces ténèbres et (re) construire un Monde moins cruel ?
Certainement pas
Il y faudra l’intervention résolue de toutes celles et de tous ceux qui veulent agir pour la paix
Nocives pour la santé, les PFAS seraient plusieurs milliers de composés, sans qu’on le sache avec certitude. Leur point commun c’est une chaîne d’atomes de carbone et de fluor inaltérable, obtenue par la chimie de synthèse.
C’est ce qui leur donne leurs propriétés particulières, mais aussi leur extrême persistance dans l’environnement. Indestructibles dans la nature, capables de se déplacer sur de très longues distances, loin de la zone où elles ont été obtenues, on les a surnommés les « substances chimiques éternelles ».
Depuis la fin des années 1940, ces produits chimiques servent à fabriquer en masse les traitements antiadhésifs, antitaches et imperméabilisants qui recouvrent notamment nos ustensiles et nos textiles quotidiens.
Ce sont eux qui sont à la base du Teflon, du Scotchgard, (le célèbre imperméabilisant textile), et le Gore-Tex.
Elles sont présentes dans une multitude d’objets : poêles antiadhésives, tapis, cordes de guitare, batteries de véhicules électriques, peintures, traitements pour l’acné, emballages de kebab et de frites, gainages de circuits électriques dans les avions, prothèses de hanche ou fil dentaire
Mais ce sont des substances chimiques toxiques et quasi indestructibles.
Les PFAS ont acquis une certaine notoriété avec le film « Dark Waters », de Todd Haynes, sorti en 2020, dans lequel Mark Ruffalo
incarne l’avocat américain Rob Bilott.
Ce dernier avait découvert les premiers indices de ce crime environnemental aux abords de l’usine où le groupe chimique DuPont fabriquait son Teflon, en prenant en charge les intérêts d’un
fermier dont les vaches mouraient sans cause évidente. C’était en 1998.
Mais si les États-Unis ont pris la mesure de l’ampleur de la contamination aux PFAS au fil des années qui ont suivi, le scandale n’a pas pour autant traversé l’océan Atlantique.
Et, à notre insu, le poison du siècle a aussi contaminé toute l’Europe.
Des lacs de Norvège et de Grèce, du Danube au bassin du Guadalquivir, les PFAS sont détectées dans l’eau, l’air et la pluie. Rares, désormais, sont les lieux et les espèces animales épargnés par cette contamination.
Les études de biosurveillance concluent à présent que ces composants indésirables imprègnent notre sang.
On sait à présent que, même à faible dose, une exposition aux PFAS n’épargne aucune zone du corps : diminution du poids des bébés à la naissance, de la fertilité ou de la réponse immunitaire
aux vaccins chez les enfants ; augmentation des risques de cancers du sein, du rein ou des testicules ; maladies de la thyroïde ; colite ulcéreuse ; hausse du taux de cholestérol et de la tension
artérielle, prééclampsie chez les femmes enceintes ; risques cardio-vasculaires …
Complexe et coûteux, le procédé industriel de synthétisation des PFAS nécessite un savoir-faire et des installations spécifiques.
En majorité, ce sont donc des grands groupes industriels qui sont en mesure de les produire, mais ils vendent leur production à des milliers d’utilisateurs.
Berceau de la chimie industrielle, l’Allemagne ne compte pas moins de six de ces usines, et se trouve donc à l’épicentre de cette contamination en Europe
La France, quant à elle, compte cinq sites : les usines d’Arkema et de Daikin, dans la vallée de la chimie à Pierre-Bénite, au sud de Lyon ; celle de Chemours, une société issue de DuPont, , à Villers-Saint-Paul (Oise) ; et les installations de Solvay à Tavaux (Jura) et à Salindres (Gard).
Les autres usines sont situées au Royaume-Uni (trois), en Italie (deux), en Pologne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique (un).
Toute l’Europe de l’Ouest se trouve donc directement contaminée par cette production.
Mais celle-ci concerne aussi les activités utilisant les PFAS
C’est le cas par exemple de l’usage de mousses anti-incendie « AFFF employées pour éteindre les feux d’hydrocarbures, contre lesquels l’eau est
inefficace.
Ces mousses forment un tapis qui prive le feu d’oxygène. Après usage, les PFAS qu’elles contiennent s’infiltrent dans les sols, percolent jusqu’aux eaux souterraines et peuvent ensuite être
acheminées jusqu’aux robinets par les circuits de distribution d’eau
Les aéroports et les installations militaires en sont des grands consommateurs
Mais on peut aussi trouver des PFAS dans des composts utilisés comme engrais
C’est par des phénomènes de ce genre que les PFAS se bien au-delà de leur zone de production, au point qu’on peut en trouver dans la pluie qui tombe au Tibet !
Certains scientifiques pensent aujourd’hui compte tenu du caractère indestructible des PFAS, de leur diffusion sur l’ensemble de la planète, et des risques sanitaires qui en sont engendrés, que cette contamination est devenue un danger pour l’espèce humaine du même ordre que le trou dans l couche d’ozone ou le changement climatique.
Il serait donc bien temps de s’en préoccuper sérieusement
Dans l’Est du Val d’Oise, les mouvements progressistes ont coutume d’honorer le martyr des 23 résistants de la MOI (Main d’œuvre immigrée) du groupe Manouchian (ceux de l’affiche rouge).
Une stèle est érigée dans la commune d’Arnouville , où existe depuis le début du 20eme siècle une importante communauté arménienne.
Les 5 groupes d'insoumis de Sarcelles et de la Plaine de France ont décidé de réaliser leur propre hommage dimanche 19 février (soit 2 jours avant la date anniversaire de leur exécution au Mont Valérien)
Cette région ayant été particulièrement marquée depuis le début du 20ème siècle par l’arrivée d’immigrés provenant de diverses régions du monde, ils ont choisi, à l’occasion de
cette modeste manifestation, d’affirmer la position de leur mouvement quant à la place des « immigrés » dans notre république, alors que Macron et Darmanin s’apprêtent à envoyer à
nouveau des signes de connivence à l’extrême droite à ce sujet.
On trouvera ci-après le texte de l'allocation prononcée par leur porte parole.
Nous sommes réunis ici, à l’initiative des groupes d’insoumis.es de la région de Sarcelles-Domont, devant la stèle qui honore la mémoire des 23 héros et martyrs de la Résistance
connus sous le nom de « ceux de l’affiche rouge »
Fusillés le 21 février 1944 (à l’exception de la seule femme du groupe, Olga Bancic, déportée en Allemagne pour être décapitée à la hache), tous étaient des immigrés : Arménien, Italien,
Espagnol, Hongrois, Polonais, Roumaine, …
L’occupant nazi et ses collaborateurs ont tenté de monter le peuple français contre ces résistants, et à travers eux contre tous les résistants, en placardant sur les
murs de Paris une affiche montrant leurs portraits sur fond rouge, avec le titre provocateur :« La libération par l’armée du crime ».
On le sait, chaque régime oppresseur,
ou chaque puissance occupante, cherche à faire passer pour des criminels, ou pour des terroristes, ceux qui combattent l’oppression et l’occupation.
Dans ce cas, cette pitoyable tentative s’est retournée contre ses auteurs. L’affiche est devenue un emblème de la résistance sous le nom de « l’affiche rouge », magnifiée par le grand poète et
résistant Louis Aragon.
Comme vous le savez, le gouvernement Macron-Borne-Darmanin veut une fois de plus faire voter au Parlement une loi anti-immigration avec le soutien officiel ou tacite de l’extrême droite de Le Pen et Zemmour, ainsi que de la droite de Ciotti Pécresse Bertrand.
Quel symbole que le lieu choisi pour ériger la stèle rappelant le sacrifice de ceux de l’affiche rouge
- au carrefour de la rue Jean Jaurès (ce grand tribun
socialiste, internationaliste, pacifiste, assassiné par l’extrême droite en 1914 en raison de son opposition à la guerre)
- et de la rue Missak Manouchian (le chef de ce groupe de résistants, rescapé du génocide arménien, ouvrier et poète, membre du parti communiste français)
Morts pour la France, exécutés par les nazis avec la complicité de la police parisienne, aucun d’entre eux n’avait pourtant la nationalité française, et plusieurs d’entre eux étaient
juifs.
Mais ils avaient pris les armes, dans la clandestinité, au péril de leur vie, pour défendre la pays qui les avait accueillis et qui était ainsi devenu leur nouvelle
patrie.
Alors que tant de Français dits « de souche » étaient encore passifs face à l’occupant nazi, quand ils n’en étaient pas les complices ou les collaborateurs.
Au-delà de la mémoire de ces 23 martyrs et de leur sacrifice héroïque, nous voulons témoigner aujourd’hui, nous les insoumis et insoumises de la région de Sarcelles-Domont, de notre combat contre
toutes les formes de racisme, de xénophobie et de discrimination.
Les communes de notre région ont toutes connu, au long du 20ème siècle, et de manières différentes, l’arrivée de
nombreux travailleurs avec leurs familles, venant de contrées plus ou moins lointaines :
- Les Arméniens rescapés du génocide et dont la présence est si visible ici à Arnouville
- Les Italiens (par exemple venus du Frioul travailler dans les nombreuses briqueteries, et dont on peut voir le symbole sur certains ronds-points, à Domont notamment, avec
leur valise et parfois leurs grands chapeaux)
- Les Espagnols républicains exilés après la guerre civile et pourchassés par le régime franquiste
- Les Portugais fuyant la misère, la dictature et les guerres coloniales
- Les Algériens, Marocains et Tunisiens recrutés massivement par les entreprises françaises après-guerre, et dans les années 60-70, pour reconstruire la France
- Les Vietnamiens victimes de la longue guerre d’indépendance contre la France et les USA
- Les Chiliens survivants des tortures de Pinochet
- Les Africains des anciennes colonies françaises et portugaises, de l’Afrique de l’Ouest comme de l’Afrique équatoriale, contraints de quitter leurs pays maintenus en
sous-développement par le néocolonialisme
- Les réfugiés des guerres dans les Balkans après l’éclatement de la Yougoslavie, notamment les Roms, victimes de la tsiganophobie qui s’est encore manifestée récemment près
de chez nous, rappelant tragiquement le génocide perpétré par les nazis contre ceux qu’on nomme « les gens du voyage »
- Et plus récemment, les victimes des conflits sanglants du Moyen Orient, en Turquie, en Irak et en Syrie : Kurdes, Assyro-Chaldéens principalement, …
Nous savons bien que ce n’est pas de gaité de cœur qu’ils ont quitté leur pays natal et que, souvent, ils ont dû affronter de nombreuses épreuves avant d’arriver en France ; sans
compter que certains membres de leur famille, ou des compagnons de route, n’ont pas survécu à ce voyage périlleux.
Ils ont affronté d’autres épreuves dans notre pays, et ils en
connaissent encore aujourd’hui, plusieurs années après.
Autant de blessures qui s’ajoutent aux douleurs de l’exil.
Et que subissent aussi fréquemment leurs enfants et leurs petits-enfants.
Qu’ils sachent que nous gardons la mémoire de ce qu’on fait pour la France les 23 immigrés de l’affiche rouge il y a 80 ans, comme les tirailleurs sénégalais ou les
goumiers marocains de la 1ère guerre mondiale (à l’image de ceux qui sont enterrés au cimetière d’Ecouen), et ceux qui ont participé aux combats de la seconde guerre mondiale pour la libération
du pays, en Afrique, en Italie, en Provence et jusqu’en Allemagne.
Nous voulons ici affirmer que la terre où habitent à présent leurs familles, cette terre qui proclame au monde - Liberté Égalité Fraternité - est devenue la leur dès lors qu’ils s’inscrivent dans
ces valeurs universelles.
Non seulement ils sont chez eux en France, mais ils sont la France, parce qu’ils la font vivre.
Pour nous insoumis.es, ils sont nos frères et nos sœurs en République.
Nous sommes ici pour le leur dire, et pour le leur promettre devant les martyrs de l’affiche rouge.
On se souvient qu’il y a près de deux ans, le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, annonçait un grand plan pour le Val d’Oise, notamment pour l’est du département et le Triangle de Gonesse après l’abandon définitif du projet Europa City.
Les investissements annoncés concernaient surtout les transports publics, mais également plusieurs opérations d’aménagement concomitantes dans la zone du Triangle.
Depuis, les différentes actions menées par un ensemble d’acteurs institutionnels avancent à des rythmes différents, en fonction notamment des procédures administratives.
La gare du Triangle de Gonesse attendue pour 2028
Le projet le plus emblématique, mais aussi le plus contesté, c’est la création de la gare du Triangle de Gonesse sur la
ligne 17 du futur métro Grand Paris Express (GPE).
Cette gare est présentée par ses partisans comme la seule du GPE sur le Val d’Oise, mais elle se trouve éloignée de toute habitation sur un territoire qui est encore aujourd’hui
agricole.
Les travaux de réalisation de la ligne 17 avancent, mais la gare elle-même ne sera pas en service avant 2028 : on est très loin des ambitions initiales
L’interconnexion de la ligne H à la future gare Pleyel n’aura pas lieu avant 2030
Les 230 000 usagers quotidiens de la ligne H SNCF (Paris Nord vers Persan Beaumont, Luzarches,
Pontoise Creil) attendent avec impatience l’interconnexion avec la future gare de Saint-Denis-Pleyel (Seine-Saint-Denis), située sur les lignes 14, 15, 16 et 17 du super métro.
Deux quais supplémentaires devront être créés mais seulement à l’horizon 2030. Aucun projet n’est connu à ce jour, alors que cet investissement est bien plus prioritaire pour une grande
partie des Val d’oisiens que la gare du Triangle.
Mais la majorités des élus et le gouvernement s’obstinent à privilégier les transports vers Roissy, comme si la plateforme aéroportuaire était le seul avenir économique des habitants du
département
Ainsi, il n’est toujours pas prévu d’améliorer la situation sur les lignes B et D du RER notamment par le doublement du tunnel entre la gare du Nord et la station Chatelet malgré leurs centaines
de milliers de voyageurs quotidiens.
Il en est de même de la réalisation de trois lignes de BHNS (bus à haut niveau de service), dont certains tronçons en site propre, qui sont prévus : il s’agit de relier
notamment Goussainville, Villiers-le-Bel ou Garges à Roissy.
Si on en juge par la faible fréquentation du BHNS existant entre Gonesse et Roissy, on peut s’interroger sur l’intérêt de tels investissements alors que le réseau de bus classiques demanderait à
être très sérieusement modernisé.
Un campus scolaire à vocation agricole sous les zones de bruit
Le gouvernement prévoit toujours la réalisation d’une cité scolaire internationale qui devrait être construite dans
la zone à aménager du Triangle de Gonesse (110 hectares sur 300 au total).
Elle comprendrait notamment un collège de 600 places, un lycée général, un lycée professionnel « classique » et un lycée professionnel agricole, qui utiliserait une partie des terres pour sa
ferme. Les premiers élèves devraient être attendus pour 2027-2028.
Mais la contestation est forte à propos de ce projet, ne serait que en raison de l’idée anachronique de réaliser une cité scolaire regroupant plusieurs établissements de cette taille, complétés
par un internat en dehors de toute vie urbaine dans une zone touchée par le plan d’exposition aux bruits.
Un Marché d’intérêt national alimentaire en 2025 ?
Un marché d’intérêt national (MIN) va voir le jour sur le modèle de celui de Rungis (Val-de-Marne). Baptisée Agoralim et géré par
la Semmaris (société qui s’occupe déjà du site de Rungis), cette plate-forme aura pour vocation d’assurer une mission de grossiste alimentaire.
Le projet comprendra
notamment une légumerie à Gonesse, un marché des producteurs à Goussainville ou encore des unités liées à la distribution à Bonneuil-en-France.
L’objectif serait de créer
plusieurs milliers d’emploi, si on en croit le préfet qui espère attirer également des entreprises spécialisées dans l’agroalimentaire.
Il aurait quand même été plus simple de conserver la vocation de production agricole de ce territoire comme le proposait la projet Carma plutôt que d’y implanter des
installations ayant un rapport très indirect à l’agriculture.
Par exemple, on ignore l'impact d'un marché de gros en matière de transports par camions et d’énergie pour les zones de stockage réfrigérées.
Décidément sur cette zone du Triangle de Gonesse, le gouvernement, en s’obstinant à vouloir l’aménager, est toujours en retard des véritables enjeux sociaux et sociétaux.
Et le gouvernement Macron Borne-Le Maire les laisse faire !
Une étude officielle, dormant depuis 2 ans dans les tiroirs du ministre de l’économie Bruno Le Maire (dévoilée par le Canard Enchaîné), met en avant les profits extraordinaires réalisés par les
concessionnaires d’autoroute.
Depuis la privatisation des autoroutes engagée en 2006 sous l’ère Sarkozy et poursuivie sous la présidence Hollande, deux groupes du BTP contrôlent 2/3 des 9000 km du réseau national
IL s’agit du groupe Vinci qui contrôle les réseaux ASF ‘Autoroutes du Sud de la France), Cofiroute (Centre Pays de la Loire et Escota (Esterel - Cote d’azur) et du groupe Eiffage qui possède les
réseaux APRR (Bourgogne Franche Comté) et Area (Rhône Alpes)
Leurs profits seraient, aux dires des experts ayant réalisé cette étude, très largement supérieurs à ce qui était envisagé dans les contrats de concession signés avec l’État. Ils présentent
en effet une rentabilité proche de 12%, alors que la rentabilité envisagée initialement plafonnait à environ 7,5%.
Cette situation est en contradiction avec le principe de
"rémunération raisonnable" des marchés publics.
Quand on sait que la fin des contrats de concession actuel est prévue, selon le cas, entre 2031 et 3036, on imagine aisément que le superprofit de ces groupes pourrait est supérieur à 50 milliards d’€ (elles touchent environ 11 milliards de recettes de péages par an)
C’est pourquoi le rapport évoque trois options pour remettre un peu d’ordre dans ces marchés.
1- soit mettre fin de manière anticipée aux contrats en cours dès 2026, soit neuf à dix ans de moins pour APRR et ASF par exemple
2- soit baisser de manière importante les tarifs de péage dès 2023 d’environ 60% pour tous les réseaux, ce qui représenterait par exemple une économie de21€ sur un trajet
Paris-Lyon
3- soit décider un prélèvement par l’État de près de 63% sur l’’excédent brut d’exploitation des groupes concessionnaires, depuis 2021 jusqu’à la fin de la concession, près de 55
milliards €
Sans surprise, aucune de ces hypothèses n’a été étudiée par le gouvernement depuis le dépôt du rapport, et pour cause, puisque Bruno Le Maire a déclaré devant le Medef : « Un super profit, je ne
sais pas c que c’est ».
Plus grave : malgré ce constat, les tarifs de péage vont encore augmenter de 4,75% en moyenne au 1er février, accentuant encore le scandale de ces surprofits.
Il n’en reste pas moins que le contrôle des sociétés autoroutières par l’État est singulièrement déficient et qu’il serait indispensable d’introduire plus de rigueur pour la préparation de la
négociation des concessions suivantes (s’il y a lieu)
La question de la remise en état es réseaux s’avère en effet particulièrement sensible.
Il est en tout état de cause très surprenant, pour ne pas dire choquant, que le ministre de l’Économie se montre aussi négligent et si peu impliqué quant au sait l’importance économise, sociale
et financière du réseau autoroutier.
Mais cette carence est bien dans la logique de l’idéologie libérale qui l’anime, comme le gouvernement auquel i appartient sous la direction d’Emmanuel Macron.
C’est un arrêt qui fera date dans l’histoire des pesticides.
Jeudi 19 janvier, la Cour de justice européenne a confirmé l’interdiction des néonicotinoïdes sous forme de semences enrobées.
Elle a précisé à nouveau que ces insecticides tueurs d’abeilles ne peuvent bénéficier d’une dérogation d’utilisation s’ils ont déjà fait l’objet d’une interdiction
préalable.
Et même si les cultures sont menacées d’une épidémie.
Quel camouflet pour la France, dont le ministre de l’Agriculture, Marc Fresneau, n’avait pas hésité à se faire le porte-voix des lobbies du secteur de l’industrie sucrière, en s’apprêtant
à prolonger la dérogation à leur interdiction dans la culture des betteraves qu’il avait déjà autorisée à 2 reprises.
Sous forme de semences enrobées, les néonicotinoïdes sont un insecticide systémique, c’est-à-dire un traitement de masse préventif, alors que les dangers – en l’occurrence, la prolifération de pucerons – ne sont qu’hypothétiques. Mais les effets de ces substances chimiques, eux, ne sont pas hypothétiques, ils sont bien réels : populations d’insectes et d’oiseaux en chute libre, déséquilibre des écosystèmes.
La Cour de justice européenne stipule dans son arrêt qu’un État membre de l’Union européenne ne peut autoriser l’utilisation de ces produits dès lors que la mise sur le marché et l’utilisation de semences traitées à l’aide de ces mêmes produits ont été expressément interdites par un règlement d’exécution.
Or ces substances chimiques sont expressément interdites par le droit communautaire depuis 2018.
Ainsi les juges considèrent qu’aucune urgence, aucun danger ne peuvent permettre de suspendre cette interdiction, même momentanément.
Cette décision fait suite à la requête de deux associations environnementales belges et d’un apiculteur confrontés à la réintroduction, par dérogation, des néonicotinoïdes dans certaines cultures en Belgique, dont la betterave sucrière.
La France déroge à l’interdiction de ces produits depuis que la loi, votée en octobre 2020 sous la pression des betteraviers, autorise de continuer à planter des semences de betteraves enrobées de ces insecticides.
Elle se trouve donc contrainte de revenir dans la légalité en annulant cette exception et de développer des méthodes de culture moins destructrices pour les écosystèmes.
L’arrêt du 19 janvier intervient alors que la voie poursuivie jusque-là par le gouvernement français allait précisément en sens inverse et se trouve actuellement sous le feu des critiques.
Ainsi, ces derniers jours, annonces de boycott et démissions se sont succédées au sein du « conseil de surveillance », qi avait été instauré pour discuter, chaque année, de la reconduction de cette dérogation dans la culture de betteraves et de la mise au point de méthodes alternatives, a vu se succéder annonces de boycott et démissions ces derniers jours.
L’association Agir pour l’environnement et le syndicat de la Confédération paysanne ont annoncé leur démission ; la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et Générations futures – association en pointe dans la lutte contre les pesticides - informaient qu’elles boycotteraient ses travaux.
Surtout, les associations environnementales soulignent le caractère biaisé des recherches conduites par cette instance et l’insuffisance de données objectives permettant de justifier le maintien des néonicotinoïdes
Par exemple, des prélèvements ont été effectués sur différentes parcelles afin de tester le virus de la jaunisse, mais ces prélèvements n’ont pas été réalisés de manière cohérente sur le territoire. Il n’y en a pas eu en Alsace, par exemple, où l’on ne sème pas de néonicotinoïdes : cela aurait permis une étude comparative.
Les associations critiquent l’absence de recherches sérieuses sur ce qui était initialement l’objet du conseil de surveillance, à savoir trouver d’autres moyen de lutter contre ces « ravageurs de culture » que sont les pucerons, vecteurs de la jaunisse qui peut décimer la production : produits moins toxiques, méthodes de culture alternatives
Par exemple, aucun programme de recherche n’a été lancé pour développer la production biologique de betteraves. Or la culture bio de betteraves sucrières existe, et cette filière a plutôt bien résisté ces dernières années aux épidémies de jaunisse.
Plusieurs membres du conseil de surveillance considèrent que cette instance n'est qu'une mascarade, dans laquelle ils n’ont eux-mêmes aucun rôle réel. Ils refusent d’autant plus d’en être plus longtemps les cautions qu’ils ont constaté que c’est l’Institut de la betterave (ITB), membre de ce conseil, avec le soutien de la FNSEA, de la Confédération générale des planteurs (CGB), de l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre, qui en est le véritable pilote.
Par exemple, il réalise lui-même des expérimentations et de recherches, tout en ayant participe à l’organisation des appels d’offre correspondants : quelle neutralité !
Jusqu’ici, ni le gouvernement français, ni cette instance, n’a voulu prendre en compte les travaux antérieurs du CNRS et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) .
Ils ont pourtant identifié clairement un ensemble de 22 alternatives aux néonicotinoïdes : utilisation de produits chimiques moins rémanents et plus ciblés, techniques agronomiques pour se passer des produits toxiques ...
Certaines associations envisagent à présent un recours en référé – soit une procédure judiciaire d’urgence – si le gouvernement décidait de prolonger la dérogation pour la
culture de betteraves une troisième année consécutive.
L’arrêt de la Cour européenne vient leur donner un argument de taille.
C’est du moins ce que préconise l’ONG OXFAM dans son rapport annuel publié le 16 janvier à l'occasion de l'ouverture du Forum de Davos, grâce à une plus forte taxation, ce qui en diviserait le nombre par 2 d’ici 2030.
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Dans la partie de son rapport spécifiquement consacrée à la France, Oxfam prend l'exemple des 10 premiers milliardaires français.
A eux seuls, depuis le début de la pandémie, ils ont augmenté leur fortune de 189 milliards d'euros, soit l'équivalent de deux ans de facture de gaz, d'électricité et de carburant pour
l'ensemble des Français.
Alors que, selon l'Observatoire des inégalités, la pauvreté ne baisse plus en France, et la grande pauvreté augmente.
A titre d’exemple, la fortune de Bernard Arnault, l'homme le plus riche du monde, a doublé depuis le début de la pandémie, passant de 85,7 milliards d'euros en 2020 à 179 milliards d'euros en
2022. Le PDG du groupe LVMH possède ainsi "une fortune équivalente à celle de 20 millions de Français", selon Oxfam France.
De fait, l'ONG estime que 2% de la fortune actuelle des milliardaires français (544,5 milliards d'euros) suffirait à financer le système des retraites, sans avoir à passer par une réforme
et un recul de l'âge légal de départ.
Oxfam relève que, du fait de la pandémie de Covid-19 et de l'inflation galopante, les inégalités ne font pas qu’augmenter : elles s'accélèrent avec, d'une part, l'augmentation de
l'extrême pauvreté et, d'autre part, une concentration toujours plus importante des richesses. Cette situation est devenue, selon l’ONG, une menace existentielle pour nos sociétés, paralysant
notre capacité à endiguer la pauvreté
Des inégalités encore aggravées par la pandémie de Covid-19 et l'inflation
La pandémie de Covid-19 et la récente flambée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie (liée en
partie à la guerre d’Ukraine) ont particulièrement aggravé les inégalités.
Destructions d’emplois, baisses de salaires, coupes dans les budgets des ménages, menacent la vie et les moyens de subsistance des personnes les plus pauvres partout dans le monde.
L'extrême richesse et l'extrême pauvreté ont fortement augmenté simultanément.
Selon les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), plus de 70
millions de personnes supplémentaires ont basculé dans l'extrême pauvreté [vivant avec moins de 2 euros par jour], en 2020, soit une augmentation de 11%.
Plusieurs pays africains ont notamment été frappés plus durement que la moyenne mondiale par la forte inflation des denrées alimentaires : + 44% en Éthiopie par exemple, pays déjà durement touché
par la famine.
Dans un tel contexte, la Banque mondiale a annoncé que son objectif d'éradication de l'extrême pauvreté à l'horizon 2030 ne pourra pas être atteint.
Des bénéfices d'entreprises exceptionnels à taxer
Mettre les entreprises à contribution s’avère indispensable selon Oxfam, tout particulièrement les entreprises des secteurs de
l'alimentation et de l'énergie qui enregistrent des bénéfices record et qui versent des sommes sans précédent à leurs riches actionnaires et propriétaires milliardaires.
Les "superprofits", les bénéfices exceptionnels des entreprises devraient être taxés davantage, à l'image des milliards de bénéfices enregistrés par les groupes pétroliers ces derniers mois grâce
à la flambée des cours de l'énergie, sur fond de guerre en Ukraine.
Selon Oxfam, ces mesures permettraient de ramener la fortune des milliardaires et leur nombre à leur niveau de 2012, avant que ces chiffres de connaissent cette expansion inédite.
Des milliardaires de plus en plus nombreux et de plus en plus riches
Portées par la flambée des cours de la Bourse, les grandes fortunes se sont envolées au cours des dix dernières
années : sur 100 dollars de richesse créée, 54,4 dollars sont allés dans les poches des 1% les plus aisés, tandis que 70 centimes ont profité aux 50% les moins fortunés, constate Oxfam.
Les milliardaires ont doublé leur fortune, tout en étant de plus en plus nombreux :au cours des dix dernières années, les 1% les plus riches ont capté 74 fois plus de richesses que les 50% les
plus pauvres.
Une "abolition" des milliardaires à long terme
Pour réduire les inégalités et tenter de rétablir une forme d'équilibre entre les plus riches et les plus pauvres, Oxfam estime
qu'"abolir complètement les milliardaires pourrait devenir un objectif imaginable".
Selon l'ONG, la taxation a un rôle "crucial" à jouer afin de diminuer le nombre de milliardaires sur la planète, et doit toucher les revenus et le capital des plus aisés.
Parmi les mesures proposées dans le rapport, figurent un impôt exceptionnel sur la fortune, une taxe sur les dividendes et une hausse de l'imposition sur les revenus du travail et du capital des
1% les plus riches.
Or à ce jour, bon nombre des hommes les plus riches de la planète ne paient pratiquement pas d'impôts.
Le 'taux d'imposition réel' d'Elon Musk, l'un des hommes les plus riches du monde, ne serait que de 3,2%, et celui de Jeff Bezos, autre milliardaire, serait inférieur à 1%", pointe Oxfam.
Imposer les milliardaires sur leur fortune contribuerait ainsi à lever 1 700 milliards de dollars par an, au niveau mondial, ce qui permettrait aux gouvernements de financer des politiques
sociales, cette somme étant suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté.