
Les habitants de Sarcelles sont excédés devant les difficultés à trouver des places de stationnement. Ils sont nombreux à se garer sur la chaussée, sur les trottoirs, ou même sur les
pelouse, faute de mieux.
Face aux difficultés récurrentes pour se garer, certains riverains ont recours à une solution extrême, quitte à contribuer un peu plus à la saturation des parkings. Leur idée : acheter un
deuxième véhicule, utilisé pour «squatter» l’emplacement qu’ils souhaitent réserver !
Pour se garer à Sarcelles, il faut sans cesse tourner de longues minutes.
Puis se résoudre à stationner là où ce n'est pas autorisé, voire gênant : trottoirs, route, abords de ronds-points…
Et tous les habitants en souffrent.
On n'a pas le choix !
Certains en arrivent à se garer sur la partie gauche d'une contre-allée, près de l'avenue du 8-Mai-1945.
À proximité de la gare RER de Garges-Sarcelles, il y a bien un parking, mais il est pris d'assaut
Surnommé "le parking du Bronx", les gens s'y garent en épi, ce qui conduit rapidement à des blocages.
Surtout que des carcasses y prennent des places, sans que personne ne s’en préoccupe…
Il n’est pas rare qu’après avoir fait plusieurs fois le tour de leur quartier, des automobilistes se garent en double file tout en restant dans leur véhicule, pour attendre qu’une place se
libère, même si finalement cette place se trouve devant un panneau "stationnement gênant".
Quelle galère en rentrant du travail après celle des embouteillages !
Au-delà de 19h, il est devenu quasiment impossible de trouver une place, notamment à cause des ateliers de mécanique sauvages et les voitures ventouses.
Sans compter les risques de vandalisme et de vol, par exemple de pots catalytiques.
Et ne parlons pas des handicapés dont les places réservées, quoiqu’assez peu nombreuses, ne sont évidemment pas respectées : la situation des personnes en fauteuil roulant en est d’autant plus
difficile.
Et la situation n’est pas meilleure dans certains quartiers du village, à Chantepie, aux Rosiers et même à Chauffour.
La municipalité indique depuis longtemps qu’elle ne peut guère intervenir, sauf pour l’enlèvement des épaves : les parkings souterrains existants appartiennent aux copropriétés et leur état
nécessiterait des travaux notamment pour leur mise aux normes de sécurité.
Certains d’entre eux, représentant au total plusieurs centaines de places, ont été revendus dernièrement par le promoteur Icade pour en faire des parkings payants, sans que la mairie puisse s’y
opposer.
Le maire prétend par ailleurs ne pas pouvoir construire de nouveaux parkings par manque de terrain disponible.
Cela ne l’a pas empêché de faire construire de nouveaux bâtiments ces dernières années, tant sur l’emplacement du l’ancien Forum des Cholettes que dans différents quartiers du village, notamment
dans le secteur Chaussy-Montfleury.
Toutes constructions qui vont encore aggraver probablement la situation.
Face à cette aggravation, la municipalité penche plutôt pour une accentuation de la répression.
Le maire vient de prendre un arrêté pour rappeler l’interdiction de stationner sur les espaces verts et arborés de la commune. Outre le risque de voir son véhicule atterrir à la fourrière, le
contrevenant devra, si des dégâts ont été commis (ornières, casse d’arbres ou d’arbustes), remettre en état les zones détériorées. En cas de non-respect, la mairie se réserve le droit de mandater
une entreprise pour la remise en état des zones concernées aux frais du contrevenant.
Comment croire que cela va améliorer la situation ? sous réserve même que la mairie puisse faire respecter efficacement une telle mesure avec sa police municipale qui est déjà tellement
surchargée qu’elle n’enlève plus les épaves en raison du manque de place à la fourrière !
Le maire a beau se glorifier d’avoir battu des records de mise en fourrière et de verbalisation, et de prévoir la création de zones bleues et de secteurs à stationnement payant, il
faudrait d’autres décisions pour faire en sorte que les habitants trouvent une solution de stationnement à la hauteur de leur besoin et de leurs moyens financiers.
Cela suppose une augmentation importante de la quantité de places et une amélioration substantielle des transports collectifs, seule à même de permettre de réduire le nombre de voitures
particulières.
On sait en effet depuis longtemps que la ville de Sarcelles a été conçue par ses promoteurs pour accueillir un nombre de véhicules 3 fois inférieur au nombre actuel.
La seule régulation du stationnement, que ce soit par la répression, par la discrimination financière ou par l’incitation, ne changera rien à ce problème de fond …
Il est plus que temps de s'y attaquer sérieusement !